Arrondir ses fins de mois n’est pas chose aisée ! Quand on exerce déjà une activité professionnelle, se lancer dans une autre activité en parallèle paraît extrêmement fastidieux. C’est pourtant, tout à fait possible ! Et une façon excitante de le faire est de créer son propre petit business : le side hustle !
Dans cet article, je vous explique comment, à partir d’une de vos passions, mettre en place cette activité complémentaire indépendante – ou side hustle – en 27 jours.
La méthode pas à pas que je partage ici s’inspire du livre « Side Hustle » du célèbre blogueur américain Chris Guillebeau (Pour lire la chronique du livre cliquez ici). Elle s’applique à tous : que vous soyez étudiant, salarié ou entrepreneur. Elle vous permettra non seulement d’arrondir vos fins de mois en continuant de percevoir les revenus de votre activité principale, et donc en conservant une certaine sécurité financière. Mais le side hustle est aussi l’occasion pour vous d’essayer une idée de création d’entreprise sans prendre de risques ni investir quelconque l’argent.
Lancez-vous un défi en 27 jours et 5 semaines
Le défi proposé dans le livre de Chris Guillebeau s’étale sur 27 jours soient 5 semaines. Voici les objectifs de chaque semaine :
- 1ère semaine : dégager un grand nombre d’idées,
- 2ème semaine : choisir les meilleures idées,
- 3ème semaine : échafauder votre lancement,
- 4ème semaine : faire le lancement et mettre en vente votre produit ou service,
- 5ème semaine : étudier les résultats et finaliser votre projet.
Jour 1 – Anticipez l’avenir
L’objectif ultime de votre activité complémentaire est d’arrondir vos fins de mois. In fine, ce revenu complémentaire vous permettra, selon vos envies, de :
- Élever votre niveau de vie en complétant vos revenus principaux.
- Consacrer du temps à votre passion en remplaçant votre revenu de base.
- Financer votre retraite.
- Disposer de fonds pour réaliser un projet personnel ou participer à un projet caritatif.
- Accroître vos compétences, votre indépendance et votre motivation.
Jour 2 – Comprenez ce qu’est une bonne idée
Les trois caractéristiques d’une idée prometteuse
Sa facilité de réalisation
Pour considérer une idée comme rentable, celle-ci doit :
- Générer des revenus de façon rapide mais être gérable en même temps que votre activité principale.
- Permettre une projection facile des étapes et actions à réaliser à court et moyen terme .
- Être implémentée avec les ressources, compétences et le temps dont vous disposez.
En somme, si vous ne parvenez pas à clairement identifier comment monétiser votre activité ou si celle-ci demande trop de temps à mettre en place, changez d’idée.
Sa rentabilité
Votre idée ne doit pas être simplement intéressante en théorie. Elle doit avant tout être rentable dans la pratique.
Vous devez être capable de mettre en évidence le bénéfice majeur de votre produit ou service pour votre client en quelques lignes seulement. Si c’est trop difficile, cela signifie qu’il s’agit peut-être d’une fausse bonne idée que vous ne pourrez jamais monétiser.
Sa pertinence
Une idée de business pertinente, c’est une idée convaincante proposée au bon moment : les clients doivent avoir du mal à la refuser.
Six erreurs à éviter
Évitez d’exploiter une idée qui :
- Découle d’une vision beaucoup trop grande pour être transposable en business tangible : soyez simple et concret.
- Ne vous inspire aucun plan d’action pour vous lancer.
- Demande des compétences que vous ne possédez pas.
- Ne vous permette pas d’imaginer clairement qui seront vos potentiels clients.
- Nécessitent des activités contraignantes ou difficilement gérables au quotidien.
- Implique de nombreux mois de préparation pour créer votre offre et la mettre sur le marché.
Les idées à privilégier
Les idées à privilégier sont celles qui favoriseront :
- Des premiers gains d’argent, une gestion et une planification rapides et faciles, puis des revenus récurrents et idéalement passifs.
- Un sujet passionnant, qui répond à un problème ou facilite la vie des gens, avec un bénéfice clair et concis, facile à comprendre et à expliquer.
- Des ressources moindres, que vous possédez déjà ou faciles à acquérir : moyens de lancement, compétences, temps…
Jour 3 – Dénichez des idées
Les 3 catégories de business qui vous permettront d’arrondir vos fins de mois
Les idées de business pour arrondir vos fins de mois se trouvent dans votre entourage et votre environnement. Pour les dénicher, recherchez quels sont les besoins des gens que vous rencontrez.
Globalement, vous constaterez que vous pourrez répondre à ces besoins de trois façons, c’est-à-dire en :
- Vendant un produit,
- Rendant un service,
- Jouant un rôle d’intermédiaire.
Vous avez là les trois grandes catégories de side hustle.
Pensez au concept d’idée de niveau supérieur
Dans son livre, Chris Guillebeau aborde la notion d’idée de niveau supérieur.
Une idée de business de niveau supérieur est une idée de business qui n’implique pas d’échanger son temps contre de l’argent. Autrement dit, le montant des revenus complémentaires dégagé de ce type d’activité n’est pas proportionnel au temps passé à travailler.
À moyen ou long terme, c’est donc évidemment ce qu’il faut viser !
En guise d’exemple, Chris Guillebeau raconte l’évolution d’un hustler qui a commencé à arrondir ses fins de mois en devenant conducteur Ubber. Il est ensuite passé au niveau supérieur quand il a transformé ses compétences en produits : il s’est mis à coacher des conducteurs Ubber, puis à blogger, vendre des ebooks et enfin vendre des formations en ligne. Il a ainsi cessé d’échanger son temps contre de l’argent en se créant des revenus passifs.
Neuf bonnes idées de side hustle pour arrondir vos fins de mois
Si vous n’avez pas d’idée, voici 9 idées de side hustle parmi des milliers d’autres, proposées par Chris Guillebeau pour arrondir vos fins de mois :
- Mettre en vente vos créations artistiques ou artisanales sur le web.
- Devenir info-preneur : vendre des formations en ligne dans votre domaine d’expertise.
- Créer et commercialiser un guide touristique de votre région en vous faisant sponsoriser par des annonceurs.
- Blogger ou créer un site web avec un espace payant pour accéder à des cours sur un sujet en particulier.
- Proposer une série de podcasts que vous pourrez monétiser grâce à la publicité.
- Faire de l’achat-revente avec des objets chinés en dépôt-ventes.
- Coacher des particuliers pour les aider à mieux s’organiser chez eux, au travail, dans leur vie en général…
- S’occuper de la gestion des réseaux sociaux des petites entreprises.
- Devenir écrivain indépendant.
Jours 4, 5 et 6 – Choisissez votre idée
Dix questions indispensables à se poser avant d’opter pour une idée d’activité complémentaire
Il est primordial de s’interroger sur les avantages et inconvénients de chacune de vos idées avant de vous lancer. Voici alors 10 points à lister pour mener à bien cette étape.
Notez, pour chaque idée, quel(les) sont :
- Les opportunités liées (existence de ce business à l’étranger mais pas dans votre pays, rareté de la compétence possédée…),
- Les challenges/ blocages potentiels les plus importants à dépasser,
- Ses principales étapes,
- Les coûts de réalisation,
- La facilité de concrétiser sa première vente,
- La concurrence : quelqu’un vend-il déjà quelque chose de similaire,
- Le scénario idéal si tout se passe bien,
- Le scénario catastrophe si rien ne se passe bien,
- Le bénéfice potentiel optimiste,
- Le bénéfice potentiel pessimiste.
Cinq critères à vérifier pour être certain que votre idée vous permettra vraiment d’arrondir vos fins de mois
Prenez chacune de vos idées et portez-leur une appréciation de type « faible », « moyen », « fort » concernant les cinq caractéristiques suivantes :
- La faisabilité : l’idée est-elle transformable en action très rapidement ?
- La rentabilité : cette idée va-t-elle générer des revenus rapides, récurrents et passifs ?
- La persuasion : est-ce la bonne idée au bon moment ?
- L’efficacité : est-ce une idée vite exécutable et facile à suivre ?
- La motivation : cette idée vous passionne-t-elle ?
Sélectionnez ensuite l’idée ayant la meilleure appréciation générale. Puis, passez à l’action !
Jour 7 – Réalisez un benchmarking
À ce stade, vous avez déterminé votre idée d’activité pour arrondir vos fins de mois. Vous allez, à présent, recueillir des informations concernant les offres similaires existantes.
Pour cela :
- Naviguez sur les sites web de ces offres concurrentes, lisez les publications sur les réseaux sociaux et les commentaires des clients.
- Testez vous-même le produit ou service, repérez-en les forces et les faiblesses et élaborez votre stratégie en fonction.
- Différenciez-vous en améliorant l’offre du marché.
Jours 8, 9 et 10 – Visualisez votre client idéal, écrivez votre offre et élaborez votre histoire
C’est le moment de la transformation de votre idée en offre.
Cernez votre avatar
La meilleure façon de formuler cette offre est, selon Chris Guillebeau, d’imaginer prendre le café avec votre avatar, c’est-à-dire votre client idéal.
Vous allez :
- Rédiger le portrait-robot de cet avatar : décrivez avec beaucoup de détails qui il est, ses besoins, ses problèmes, son quotidien.
- Lui adresser une lettre en l’imaginant comme quelqu’un qui a désespérément besoin de votre offre : expliquez lui comment votre offre peut l’aider à résoudre ses problèmes. Cette lettre vous servira pour décrire votre offre commerciale lors du lancement.
Définissez les six éléments de votre offre
Votre offre sera déterminée par 6 éléments :
- Une promesse : autrement dit, en quoi celle-ci va changer la vie de l’utilisateur.
- Un message court et audacieux qui souligne le bénéfice immédiat du client.
- Le pitch : qui énonce les raisons pour lesquelles votre client doit acheter ou s’inscrire, et ce, dès maintenant.
- Le prix.
- Les détails de votre produit ou service.
- Un appel à l’action très explicite : « inscrivez-vous ici », « cliquez sur ce bouton », etc.
Rédigez votre offre en partageant votre enthousiasme
Votre offre doit communiquer votre enthousiasme et respecter certains principes judicieux :
- Adressez-vous à une seule personne (pas à un groupe).
- Employez des verbes d’action et écrivez un texte amusant et dynamique.
- Visez l’essentiel, ôtez tous les mots inutiles, soyez concret (utilisez des chiffres par exemple).
- Recourez à tout le panel des émotions positives : réconfort, joie, surprise…
- Partagez des témoignages (preuve sociale).
- Donnez vie à votre histoire : racontez les raisons de votre activité, vos inspirations, votre motivation, le choix de votre idée…
Jour 11 – Gérez les aspects logistiques
Un side hustle implique des tâches logistiques. Voici quelques conseils qu’apporte Chris Guillebeau dans son livre à ce sujet :
- Dédiez un compte bancaire et une carte de crédit à votre side hustle. Payez comptant et facturez dès que possible.
- Épargnez 25 % de vos revenus pour vous acquitter des taxes et frais divers.
- Notifiez toutes vos offres de services.
- Optez pour la structure juridique la plus simple possible (la micro-entreprise par exemple en France).
- Checkez régulièrement vos revenus et dépenses.
- Travaillez dans un espace dédié.
- Virez une partie de vos bénéfices sur votre compte personnel à dates fixes.
Jour 12 – Définissez le tarif de votre offre
L’idée à retenir est la suivante : positionnez-vous sur un tarif suffisamment bas pour ne pas passer à côté de clients et suffisamment élevé pour générer assez de revenus.
Ensuite, établissez des prix différents pour :
- Les produits à gros volume : vous pouvez facturer un peu au-dessus du coût de production et obtenir un bénéfice intéressant.
- Pour les produits à faible volume : vous devrez créer une marge beaucoup plus élevée.
- Pour les services : votre revenu horaire (préparation comprise) devra être plus élevé que votre salaire.
Jours 13 et 14 – Dressez la to do-list de la création de votre side hustle
Pour multiplier vos chances de passer à l’action, simplifiez votre idée en décomposant sa création en étapes claires et spécifiques. Vous pourrez toujours prendre le temps de l’améliorer par la suite.
Dans votre to do list, il est judicieux d’envisager :
- La création d’un site internet,
- Une inscription sur les réseaux sociaux (focaliser sur 1 ou 2 réseaux en particulier dans un premier temps sans omettre de vous enregistrer sur les autres pour la suite),
- L’utilisation d’outils de planning et de calendrier partagé (très utiles pour les coachs, formateurs, consultants…) ;
- La mise en place de solutions de paiements (Paypal, Stripe, Shopify…),
- Les moyens de facturation (type de facturation, paiement d’avance, partiel ou à la livraison, délais de paiement, système de relance…),
- Les informations qui apparaitront dans vos contrats (nature du service, coût de la prestation, délai de paiement…).
Jours 15 et 16 – Testez et optimisez votre processus de vente
Vous êtes désormais sur le point de lancer officiellement l’activité qui va arrondir vos fins de mois. Testez alors toutes les étapes de votre offre en vous mettant à la place du client.
Cet exercice vous permettra de :
- Anticiper les problèmes : savoir que faire si les clients ne reçoivent pas d’email de confirmation, si l’adresse de livraison n’est pas correcte, si l’article est manquant à la livraison, si lors d’une session de coaching les fuseaux horaires sont différents…
- Optimiser et enrichir votre offre une dernière fois : idéalement, votre objectif est de dépasser les attentes de vos clients en proposant une attention supplémentaire ou un bonus.
- Être certain que les bénéfices de votre offre sont bien mis en évidence.
Continuez de jouer le rôle du client après votre lancement et pensez à :
- Augmenter régulièrement le prix de votre offre.
- Planifiez un temps dédié chaque jour à la croissance de votre business complémentaire.
Jours 17 et 18 – Publiez et commercialisez votre offre
Étape 1 : Lancez-vous !
N’attendez pas d’être prêt pour démarrer votre activité :
- Lancez une version préliminaire ou beta de votre offre tout en poursuivant votre travail sur votre offre. À ce niveau-là, le but est de recueillir des commentaires clients et décrocher déjà quelques ventes.
- Ouvrez une page Facebook avant de concevoir un site web : vous pourrez ainsi consulter des statistiques pour améliorer votre offre.
Étape 2 : Faites la promotion de votre offre
Pour cela, élaborez une stratégie de vente qui ne soit pas agressive : vos potentiels clients doivent pouvoir découvrir ce que vous avez à leur proposer naturellement. Je vous suggère de :
- Mettre l’accent sur les avantages dans votre communication : expliquez comment les fonctionnalités de votre produit peuvent aider, faciliter la vie, amuser, combler celui qui en fera l’usage.
- Formuler votre description et annonce commerciale en vous aidant de la lettre rédigée à votre client idéal quelques jours plus tôt : utilisez des techniques de storytelling, montrez la valeur de votre offre, étayez-la avec des photos et vidéos en guise d’illustrations.
Jours 19 et 20 – Sollicitez de l’aide pour promouvoir votre offre et la tester
Faites appel à des personnes de confiance pour vous soutenir
Il s’agira de :
- Supporters : ils peuvent relayer l’information.
- Mentors et experts : ils peuvent vous conseiller techniquement.
- Figures d’autorité dans le domaine : ils peuvent faire jouer le bouche à oreille et vous connecter à des clients potentiels.
- Clients tests : ils peuvent répondre à vos interrogations, fournir des avis objectifs et ainsi vous aider à affiner votre offre.
Testez les options possibles
Par exemple, concernant :
- Votre produit ou service : vaut-il mieux un rabais de 10 % ou une livraison gratuite ?
- La description de votre offre : fait-on une version longue ou courte ? Met-on en avant un témoignage d’expert ou celui d’un client satisfait ? Quel est l’appel à l’action le plus efficace ?
- Votre prix : essai gratuit, à prix réduit, pas d’essai ?
Jour 21 – Créez des offres promotionnelles
Les offres promotionnelles sont très puissantes pour faire croître votre chiffre d’affaire. Elles peuvent prendre différentes formes : réductions à faire valoir sur les prochaines commandes, remises et ventes flash, échantillons gratuits, offres d’essai, concours, programmes de fidélité et parrainage, offre imitée ou qui expire bientôt…
Jouer sur la rareté et l’urgence est une méthode très efficace. Vous pouvez aussi susciter une attente en prévenant en avance qu’une offre promotionnelle va avoir lieu (par contre attention : quand l’offre promotionnelle est terminée, elle doit vraiment être clôturée, même pour les retardataires).
Jours 22, 23 et 24 – Développez ce qui fonctionne et laissez tomber le reste
À cette étape, pensez à :
- Célébrer vos premiers revenus : vous commencez enfin à arrondir vos fins de mois ! Ces premiers revenus sont généralement ultra motivants, fêtez-les !
- Évaluer vos premiers résultats. S’ils sont :
- Bons : poursuivez !
- Moyens : retravaillez votre offre et cherchez à augmenter votre rentabilité.
- Mauvais : passez à autre chose.
- Vous fixer de nouveaux objectifs en cherchant à :
- Développer ce qui fonctionne (abandonnez ce qui ne marche pas).
- Automatiser et/ou externaliser.
- Augmenter vos revenus sans y consacrer trop de temps.
- Si possible, augmenter le prix.
Jours 25, 26 et 27 – Augmentez vos revenus, automatisez et finalisez votre side hustle
En général, il est plus facile de vendre davantage à ses clients que de trouver de nouveaux clients. C’est pourquoi, dans son livre « Side Hustle », Chris Guillebeau vous conseille de proposer à vos clients actuels :
- Une version remixée de votre offre (version Premium, une nouvelle édition, une mise à jour…).
- Des extensions ou des évolutions de votre offre qui répondent à de nouveaux besoins.
C’est aussi le moment d’automatiser le plus possible votre activité complémentaire. Pour cela, servez-vous d’outils et logiciels de gestion.
À vous ensuite de décider si vous souhaitez faire croître votre side hustle pour le transformer en activité principale, le garder juste pour arrondir vos fins de mois ou encore l’automatiser au maximum pour créer en parallèle un nouveau business.
J’espère que cet article inspiré du livre « Side Hustle » de Chris Guillebeau sera suffisamment inspirant et pratique pour vous aider à créer une nouvelle source de revenus et ainsi arrondir vos fins de mois. N’hésitez pas à partager votre expérience et votre avis sur cet article dans les commentaires.
Et si vous souhaitiez transformer votre side hustle en entreprise à temps plein et vous lancer ainsi dans l’aventure entrepreneuriale, découvrez 10 bonnes raisons de devenir entrepreneur.