Lancer un projet entrepreneurial est une aventure excitante, mais souvent semée d’embûches. Que vous soyez blogueur, créateur de contenu ou entrepreneur, il n’est pas rare de vous retrouver face à une question cruciale : faut-il persévérer ou changer de cap ? Cette décision peut sembler intimidante, surtout lorsque les résultats tardent à venir. Pourtant, être capable de persévérance est souvent la clé du succès. Dans cet article, nous allons voir :
- Comment multiplier vos chances de réussite ;
- Minimiser les risques ;
- Et, surtout, comment pratiquer la méta-persévérance — cette capacité à ajuster votre approche sans jamais perdre de vue vos objectifs !
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Savoir quand persévérer ou changer de cap dans un projet
L’une des questions les plus courantes que se pose tout entrepreneur est la suivante : faut-il persévérer dans un projet qui ne décolle pas comme prévu ou changer de direction ? C’est une interrogation légitime, car, dans l’entrepreneuriat, le succès n’arrive presque jamais aussi rapidement qu’on l’espère. L’enthousiasme initial laisse souvent place à des doutes lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Il devient alors difficile de savoir si l’on est simplement dans une phase difficile à traverser ou dans une impasse.
Il est courant, par exemple, que des entrepreneurs lancent une activité avec un plan très optimiste, s’attendant à des résultats positifs après quelques mois seulement. Ils se projettent souvent avec des prévisions de croissance rapide, mais la réalité est plus complexe. Dans de nombreux cas, les objectifs ne sont pas atteints aussi vite que prévu, ce qui peut engendrer frustration et remise en question. Cela soulève la question : quand est-il raisonnable de persister malgré tout, et à quel moment faut-il envisager une nouvelle voie ?
Il est important de reconnaître que le doute fait partie intégrante du parcours entrepreneurial. Tous les entrepreneurs y sont confrontés à un moment donné, surtout lorsqu’ils n’obtiennent pas les résultats escomptés. Pourtant, ce n’est pas nécessairement un signe d’échec, mais plutôt une opportunité de revoir ses stratégies et de prendre des décisions plus éclairées.
Voyons comment réduire cette incertitude et mieux comprendre la persévérance.
Multiplier les options pour maximiser les chances de succès
Pour réduire l’incertitude, une stratégie efficace consiste à multiplier vos options dès le départ. Plutôt que de lancer un seul blog, créez-en deux ou trois autour de sujets qui vous passionnent et qui ont un potentiel économique. Cela prend plus de temps, certes, mais au bout de trois à six mois, vous aurez une meilleure idée des performances de chacun. Vous pourrez alors sélectionner celui qui fonctionne le mieux et vous y consacrer pleinement. Cette approche augmente considérablement vos chances de réussite, car elle vous permet d’avoir des points de comparaison clairs entre vos différents projets.
Prenons un cas concret ; celui d’un entrepreneur qui hésite entre lancer un blog sur le développement personnel et un autre sur la photographie. Au lieu de choisir à l’aveugle, il peut commencer par tester les deux idées en parallèle. Il peut créer du contenu pour chaque blog, construire une audience et analyser les résultats après plusieurs mois.
Le blog qui génère le plus d’engagement et de trafic pourra être privilégié, tandis que l’autre sera mis en veille sans être supprimé. L’avantage de cette méthode, c’est que vous ne perdez jamais complètement ce que vous avez déjà créé. Les projets mis de côté peuvent être relancés plus tard, une fois que vous avez réussi avec le premier, avec un effet de levier et l’expérience accumulée.
Cette approche permet également d’éviter le sentiment d’échec. Si l’un de vos projets ne fonctionne pas comme espéré, vous avez toujours des solutions de repli. Et même si ces autres projets ne prennent pas immédiatement, vous aurez acquis une expérience précieuse qui vous servira dans vos futurs efforts. Vous transformez alors l’échec potentiel en une opportunité d’apprentissage.
Persévérer intelligemment : la méta-persévérance
Lorsque l’on parle de persévérance, il est crucial de faire la distinction entre persévérer de manière aveugle et persévérer intelligemment. Comme la mer qui façonne les rochers en les frappant inlassablement, la persistance peut transformer des situations difficiles en succès à long terme. Cependant, la méta-persévérance va au-delà d’une simple persistance répétitive.
La méta-persévérance consiste à persister dans l’objectif, mais pas nécessairement dans la méthode utilisée pour l’atteindre.
Imaginons que vous avez déjà un objectif clair : créer une source de revenus en ligne pour financer un style de vie nomade. Vous avez décidé de démarrer un blog et d’y consacrer une année, mais au bout de cette période, les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous. Il serait tentant de tout abandonner.
Cependant, la méta-persévérance vous invite à réévaluer la méthode plutôt que l’objectif. Peut-être que la méthode choisie ne vous correspond pas ou n’est pas adaptée à votre marché. Il est temps d’expérimenter d’autres approches : changer votre stratégie de contenu, tester différents canaux de monétisation ou explorer de nouvelles niches.
Un autre aspect crucial de la méta-persévérance est de savoir quand ajuster et quand persister. Si, après un an d’efforts constants, vous ne voyez aucun progrès, il est peut-être temps de réévaluer votre méthode. Mais si vous observez des résultats positifs, même minimes, il peut être judicieux de continuer sur cette voie tout en ajustant légèrement votre approche pour maximiser les gains. L’équilibre entre persistance et flexibilité est la clé du succès.
La persévérance oui, mais en s’entourant de conseils avisés
Une autre excellente méthode consiste à appliquer la règle du 80/20 : concentrez-vous sur les 20 % d’actions qui génèrent 80 % des résultats. Dans le cas du blogging, cela signifie notamment parler à des personnes qui ont déjà réussi dans ce domaine, et qui ont peut-être rencontré les mêmes obstacles que vous. Leurs conseils vous aideront à prendre la décision la plus éclairée possible.
Considérons que vous hésitez à persévérer avec un projet qui semble stagner. Que faire ? Consultez des mentors ou des entrepreneurs qui ont déjà parcouru ce chemin. Ils peuvent vous donner des retours d’expérience concrets sur les difficultés qu’ils ont surmontées, les erreurs qu’ils ont commises et les ajustements qu’ils ont faits pour finalement atteindre le succès. En discutant avec eux, vous obtiendrez des perspectives nouvelles et des conseils pratiques qui vous permettront de mieux évaluer si vous devez persister ou ajuster votre stratégie.
Prenons l’exemple d’un blogueur qui n’arrive pas à augmenter son audience malgré des efforts constants. Un mentor expérimenté pourrait lui expliquer que le problème ne vient pas nécessairement de la qualité de son contenu, mais peut-être de son positionnement, de son manque de promotion ou d’une mauvaise compréhension de son public cible. Grâce à ce conseil, il pourrait ajuster sa stratégie de marketing digital ou améliorer son référencement pour obtenir de meilleurs résultats. Ces échanges peuvent faire toute la différence et vous éviter de tourner en rond inutilement.
L’importance de minimiser les risques dans l’entrepreneuriat
En parallèle, minimiser les risques est un autre aspect crucial à prendre en compte. Il ne s’agit pas de foncer tête baissée sans évaluer les conséquences. Prendre des risques calculés, c’est s’assurer que même en cas d’échec, vous aurez des options pour rebondir. Cela passe par des stratégies comme tester des idées à petite échelle avant de les déployer plus largement, ou comme dans le cas du blogging, ne pas tout miser sur un seul projet.
Les prudents et les téméraires
Il existe deux grandes approches en matière d’entrepreneuriat.
- Certains prônent l’idée qu’il faut brûler ses bateaux et se lancer à 100 % dans un projet, sans plan B.
- D’autres, comme moi, privilégient une approche plus prudente, en cherchant à minimiser les risques autant que possible. Contrairement à l’image du « kamikaze » entrepreneur qui se lance sans filet, la majorité des entrepreneurs prennent des risques calculés, en mettant en place des mécanismes de protection en cas d’échec.
Prenons un exemple concret : imaginons que vous voulez quitter votre emploi pour vous lancer dans l’entrepreneuriat à plein temps. Plutôt que de tout abandonner du jour au lendemain, vous pouvez commencer à temps partiel pour faciliter votre reconversion. Vous travaillez sur votre projet en parallèle de votre emploi actuel, en construisant progressivement les bases de votre entreprise. Cela vous permet de tester l’idée sans vous mettre en danger financier. Si le projet fonctionne, vous aurez la sécurité d’une transition plus douce vers l’entrepreneuriat à plein temps.
En revanche, ceux qui brûlent leurs bateaux dès le départ s’exposent à de plus grands risques : s’ils échouent, ils se retrouvent sans emploi, sans revenus et sans filet de sécurité. C’est pour cette raison que je conseille généralement aux nouveaux entrepreneurs de minimiser leurs risques autant que possible. Il est souvent plus sage de développer un projet à côté de son emploi principal avant de se lancer pleinement.
L’exemple du blogging
Le blogging, par exemple, est une excellente voie pour commencer une activité avec très peu de risque financier. L’investissement en argent est faible : un hébergement web, un nom de domaine et quelques outils suffisent pour démarrer. Cela permet d’expérimenter, de tester des idées et d’apprendre sans s’exposer à des pertes importantes. De plus, même en cas d’échec, l’expérience acquise vous sera extrêmement précieuse. Vous pouvez réutiliser ce que vous avez appris pour améliorer votre prochain projet.
De nombreux entrepreneurs à succès ont connu plusieurs échecs avant de réussir. Leur capacité à rebondir après un échec est souvent ce qui les distingue. En minimisant les risques et en restant flexible, vous maximisez vos chances de réussir tout en réduisant l’impact potentiel des revers.
Insistons sur ce point : ne quittez pas tout avant d’avoir un succès solide
C’est précisément pour cette raison que je recommande à ceux qui se lancent dans le blogging de ne pas quitter leur emploi ou leurs études tant que leur blog ne génère pas de revenus suffisants. Le focus doit être mis sur la construction d’un blog à temps partiel, jusqu’à ce qu’il devienne un succès à plein temps. Cela vous permet de limiter les risques et d’avancer sereinement tout en construisant un projet solide.
Lorsque vous travaillez à temps partiel sur un projet entrepreneurial, vous gardez la sécurité financière que vous offre votre emploi principal tout en vous accordant le temps d’expérimenter et d’affiner votre stratégie. De nombreux blogueurs et entrepreneurs réussissent en développant leurs projets parallèlement à leurs autres engagements. Par exemple, un professionnel peut passer ses soirées et week-ends à écrire des articles, créer des vidéos ou travailler sur sa stratégie de marketing numérique. Cette approche offre une plus grande flexibilité et sécurité.
Imaginez un blogueur qui commence avec seulement quelques heures par semaine à consacrer à son site. Au début, il peut ne pas obtenir de résultats immédiats, mais au fil du temps, avec des ajustements, de la persistance et l’apprentissage des meilleures pratiques, le blog commence à attirer une audience. Au bout d’un an, il génère des revenus complémentaires intéressants. À ce moment-là, il devient envisageable de réduire son emploi principal ou même de le quitter pour se consacrer entièrement au projet.
Beaucoup trop d’entrepreneurs abandonnent prématurément leur emploi en espérant que leur projet en ligne prendra rapidement le relais en termes de revenus ! Cependant, cela met une pression énorme sur le projet, car il devient la seule source de subsistance. Une approche plus sage consiste à atteindre un niveau de revenus stable et prévisible avant de prendre une décision aussi importante.
Persévérance et méta-persévérance : les clés du succès dans la durée
En tant qu’entrepreneur, vous serez inévitablement confronté à des moments de doute et d’incertitude. Cependant, en pratiquant la persévérance et la méta-persévérance, vous augmentez vos chances de succès de manière significative. Souvenez-vous que l’échec fait partie du processus d’apprentissage et que chaque tentative vous rapproche de votre but.
➡️ Comme je l’explique dans mon livre Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études, le parcours entrepreneurial n’est pas un chemin tout tracé, mais il regorge d’opportunités pour ceux qui savent persister intelligemment.
Alors, persévérez, ajustez, et continuez à avancer !