Introduction : la reconversion, un effet de mode ?

Nous vivons une période qui peut être à la fois extrêmement enthousiasmante, mais également effrayante. Mais, nous nous accordons tous pour dire que nous vivons pour la plupart d’entre-nous à un rythme effréné.  

Métro, boulot, dodo.

Métro, boulot, dodo.

Et Métro boulot, dodo…

Ce qui semblait convenir à toute une frange de la population n’est plus aussi sexy. Le CDI, le mariage, la maison, les enfants et le chien : il s’agit là d’un “idéal” encore partagé par certaines personnes, mais pas forcément pour la majorité.

Note : Cet article a été rédigé par Sébastien Joumel, fondateur de l’Institut Français de Formation en Thérapies Brèves (I2FTB). 

De nombreux changements ont eu lieu ces dernières années, et de plus en plus de personnes s’interrogent sur leur utilité, le sens de leur travail, leur accomplissement, leur bien-être. Et le monde du travail en est (très) fortement impacté. 

D’après le baromètre Elabe pour l’Unedic publié en Décembre 2022, 58 % des actifs en emploi ont au moins un projet de changement de vie professionnelle.

D’après l’enquête BVA qui a regroupé plus de 5000 personnes : la “perte de sens” est la raison la plus fréquemment évoquée (27 %) par les actifs en reconversion, qui affirment aussi être insatisfaits de leurs conditions de travail (23 %), de leur rémunération (22 %), et qui subissent une pression trop importante (20 %).

Il semble que la COVID-19 ait accentué ce phénomène, exacerbant le désir de changement de carrière pour de nombreux professionnels. Les secteurs traditionnellement stables, comme la restauration, le tourisme ou encore le commerce, ont été particulièrement touchés, conduisant à une vague sans précédent de départs et de reconversions.

D’autres paramètres entrent aussi en jeu, comme l’inquiétude concernant les changements climatiques. De plus en plus de personnes souffrent d’éco-anxiété, et cherchent à se reconvertir dans des métiers à impact environnementaux, ou dans des entreprises qui ont un impact environnemental. Encore une fois, la quête de sens et d’utilité. 

Face à cette menace du changement climatique, nombreux sont ceux qui souhaitent participer activement à la transition écologique et à la construction d’un monde plus durable, conduisant ainsi à une multiplication des reconversions vers des “métiers verts”.

Alors, que vous soyez motivé par le désir de trouver un travail plus satisfaisant, d’apporter une contribution positive à la société, ou simplement de survivre dans un monde du travail en perpétuelle évolution, ce guide est là pour vous aider à naviguer le plus sereinement possible sur l’océan de la reconversion professionnelle.

Les facteurs qui motivent une reconversion professionnelle

Insatisfaction dans le travail actuel

L’insatisfaction au travail est l’une des principales raisons qui poussent les gens à envisager une reconversion professionnelle. Peut-être vous sentez-vous épuisé, démotivé ou simplement déconnecté de ce que vous faites actuellement. Vous n’êtes pas seul dans cette situation.

En Juin 2022, Gallup a publié son dernier rapport “State of the Global Workplace” qui mesure l’implication des salariés dans leur travail.

D’après les résultats obtenus, il semble que les salariés français sont aujourd’hui… les moins engagés dans leur travail (6% estiment qu’ils sont engagés dans leurs missions). Seuls leurs collègues italiens font moins bien en Europe…

Prenons l’exemple d’un comptable travaillant dans une grande entreprise. Malgré un bon salaire, des congés, des avantages certains (chèques vacances, tickets restau, 13ème mois, etc…) et une certaine sécurité de l’emploi, il peut se sentir frustré par la monotonie de son travail, l’absence de créativité, ou encore la difficulté à voir l’impact réel de son travail sur la vie des gens. Ce sentiment d’insatisfaction peut se transformer en une véritable graine de changement, qui, en fonction de ses réflexions, peut grandir, grandir, grandir. Jusqu’à peut-être envisager une reconversion dans un métier plus en phase avec ses valeurs personnelles et ses centres d’intérêt, ou simplement continuer son métier à son compte, en créant sa propre entreprise.

Besoin de relever de nouveaux défis

Le besoin de relever de nouveaux défis est un autre facteur clé qui motive la reconversion professionnelle. Dans un monde en constante évolution, rester dans la même position ou le même domaine pendant des décennies peut sembler ennuyeux pour certains, en particulier pour les générations Y et Z. Ces générations, nées respectivement entre les années 1980 et le début des années 2000, ont grandi dans une ère de changements rapides et de développement technologique.

Selon une étude de Deloitte, 43% des millennials (génération Y) prévoient de quitter leur emploi actuel dans les deux ans, et seulement 28% ont l’intention de rester plus de cinq ans. Pour beaucoup d’entre eux, l’attrait de nouvelles expériences, l’acquisition de nouvelles compétences et le désir d’évoluer en permanence sont des éléments essentiels de leur carrière.

Prenons l’exemple d’une développeuse web de la génération Y qui a travaillé dans le même environnement pendant plusieurs années. Bien que compétente et respectée dans son domaine, elle peut ressentir le besoin de changer de carrière pour découvrir de nouvelles technologies, travailler dans des environnements différents ou même lancer sa propre startup. Pour elle, comme pour beaucoup de personnes de sa génération, le changement est non seulement accepté, mais activement recherché pour stimuler la croissance personnelle et professionnelle.

Déséquilibre vie personnelle – vie professionnelle

L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée est devenu un critère essentiel pour de nombreuses personnes lorsqu’elles envisagent leur carrière, en particulier pour la génération Z et les millennials. Ces générations ont une vision du travail très différente de celle de leurs prédécesseurs. Pour eux, le travail n’est pas seulement une source de revenus, mais aussi une partie de leur vie qui doit coexister harmonieusement avec leurs autres centres d’intérêt et engagements personnels.

En effet, toujours selon l’étude réalisée par le cabinet Deloitte, 77% des membres de la génération Z et 75% des millennials qui occupent actuellement des postes à distance ou hybrides envisagent de chercher un nouvel emploi si leur employeur leur exigeait de travailler sur place à temps plein. Cela montre à quel point la flexibilité et la capacité à gérer leur propre emploi du temps sont importantes pour ces générations. Pour certains c’est aussi le moyen d’avoir une liberté géographique, leur permettant de voyager à travers le monde. Voici l’exemple d’un post retrouvé sur Linkedin, d’une personne heureuse de pouvoir être salariée “en full remote”.

“Je suis enfermée dans le salariat,

Pourtant, il y a 2 mois, je décollais pour l’île Maurice.

Le salariat, vous savez, cette prison dorée :

❌ Tu es libre 5 semaines par an.

❌ Tu dois respecter tes horaires, pas une minute de retard.

❌ Tu passes 1 tiers de ta journée dans les bouchons.

❌ C’est métro, boulot, dodo.

Pourtant, je suis une salariée heureuse car :

👉 Je suis libre 54 semaines par an.

👉 Mes horaires, c’est moi qui les fixe.

👉 Je passe 1 tiers de ma journée à la plage.

👉 À Maurice, c’est boulot, plage, boulot et sport.

Aujourd’hui, je suis heureuse et salariée. 💙”

Autre exemple, un millennial travaillant dans le marketing peut chercher à changer de carrière pour avoir plus de flexibilité, même si cela signifie une réduction de salaire. Pour lui, avoir plus de temps pour sa famille, ses passions ou simplement pour lui-même peut être plus important que le prestige ou la rémunération. Cela peut l’amener à envisager une reconversion dans un domaine offrant plus de liberté, comme le travail indépendant, ou dans un secteur où le travail à distance est plus courant.

Se reconvertir peut être une superbe façon de prendre et trouver du temps pour soi.

Les obstacles courants lors d’une reconversion professionnelle

Peur de l’inconnu et de l’échec

“Et si je n’y arrivais pas ?…”

La peur de l’inconnu et la peur de l’échec font partie des obstacles majeurs lors d’une reconversion professionnelle. En effet, changer de carrière implique de plonger dans un environnement nouveau, avec de nombreux défis et tout un tas d’incertitudes. L’idée de se lancer dans un secteur différent peut être source d’anxiété.

Cette peur est souvent exacerbée par la crainte de l’échec. Pour beaucoup, la perspective de ne pas réussir dans leur nouvelle voie peut être paralysante. 

Cela est particulièrement vrai si la reconversion implique des risques financiers ou si elle s’écarte considérablement de leur domaine d’expertise actuel.

Par exemple, une avocate qui souhaite se reconvertir en designer graphique peut craindre de ne pas être en mesure de maîtriser les compétences techniques nécessaires ou de trouver des clients dans son nouveau domaine. Elle pourrait également s’inquiéter de la sécurité financière, surtout si elle est habituée à un revenu stable.

Reconnaître et surmonter ces peurs et anticiper les problématiques que l’on peut rencontrer est une étape cruciale du processus de reconversion professionnelle. Cherchez des informations, des retours de personnes dans des situations proches de la vôtre, formez-vous et préparez soigneusement votre transition.

Contraintes financières et familiales

Perte de revenus

La reconversion professionnelle peut souvent entraîner une perte de revenus temporaire, surtout si l’on quitte un emploi existant pour une formation ou pour rechercher de nouvelles opportunités. Cette diminution du revenu peut être déstabilisante, notamment si vous avez des responsabilités financières importantes (comme le fait de payer les études supérieures de vos enfants, de rembourser des emprunts, etc…).

Prendre en compte les coûts des formations 

La grande majorité des reconversions professionnelles nécessitent de vous former et les coûts de formation peuvent être importants, surtout si vous envisagez des études à plein temps dans une université ou une école spécialisée. 

Par exemple, une reconversion en tant qu’ostéopathe peut revenir à plus de 30 ou 40 000€. 

Prendre en compte les coûts de création d’entreprise

Si votre reconversion professionnelle implique de créer votre propre entreprise, il faut tenir compte des coûts de démarrage. Cela comprend : 

  • l’achat de matériel, 
  • le loyer d’un local, 
  • les coûts de marketing, 
  • et éventuellement les salaires des employés. 

Par exemple, pour la création d’un cabinet d’hypnothérapeute, vous devez prendre en compte le matériel (fauteuils, décorations), le local si vous choisissez d’exercer dans un local, et les frais liés à votre communication en fonction de votr stratégie (budget google ads, budget publicité facebook et instagram, community management si vous le désirez, etc). 

Ces coûts peuvent s’accumuler rapidement et nécessitent une gestion financière prudente et une planification minutieuse.

Prendre en compte la stabilité financière de la famille

La stabilité financière est une préoccupation majeure pour de nombreuses familles, et notamment à l’heure actuelle avec la forte augmentation des prix : l’inflation tourne autour de 6% pour le 11e mois consécutif.

Une reconversion professionnelle peut créer une période d’incertitude financière, ce qui peut générer du stress au sein de la famille. Il est important de discuter de ces changements avec les membres de la famille et de prévoir une marge de sécurité financière pour gérer cette période d’instabilité.

Prendre en compte le temps nécessaire

L’une des plus grandes contraintes familiales peut être le temps. Que ce soit pour suivre une formation, chercher un nouvel emploi ou démarrer une entreprise, une reconversion professionnelle peut être très chronophage. Cela peut réduire le temps que vous avez à consacrer à votre famille et à vos loisirs, ce qui peut affecter votre équilibre travail-vie personnelle. Cela nécessite en amont de réfléchir à qui va emmener les enfants aux activités, à qui va les chercher à l’école, etc.

Syndrôme de l’imposteur

“Je ne suis pas légitime pour ce poste…”

“Je ne suis pas prêt pour me reconvertir…”

“Qui suis-je suis, moi, pour créer mon entreprise ?”

Autant de questions qui soulève la notion de compétence – ou d’incompétence – qu’elle soit réelle ou imaginée.

Le syndrome de l’imposteur, qui se caractérise par le doute constant de ses compétences et l’attribution de ses succès à la chance plutôt qu’à son propre mérite, peut être exacerbé lors d’une reconversion professionnelle. 

Ce syndrome laisse un arrière goût amer en bouche, avec l’impression d’être rentré dans le train sans ticket, d’être une sorte de “fraudeur”. En fait, cela revient souvent à la volonté de proposer des services et des produits de qualité, avec la peur de décevoir l’autre, et de se décevoir soi-même.

Parler de ces inquiétudes avec des mentors, des collègues ou des amis peut souvent aider à atténuer ces sentiments et à faciliter la transition vers la nouvelle carrière. Si besoin, vous pouvez vous faire accompagner pour dépasser cette difficulté, qui, rappelons-le, est tout à fait normale et saine, mais doit rester passagère pour votre bien et le bien de votre projet de reconversion.

Liste de questions à se poser avant de se reconvertir

La reconversion professionnelle est un processus qui peut être divisé en plusieurs phases : la réflexion, la planification, la formation et la mise en œuvre. Pour chaque phase, vous pouvez vous poser plusieurs questions.

Phase de réflexion

  1. Qu’est-ce qui me motive à envisager une reconversion professionnelle ?
  2. Quels sont mes intérêts et mes passions ?
  3. Quelles sont mes forces et mes compétences ?
  4. Qu’est ce qui m’anime au plus haut point ? 
  5. Qu’est ce que je peux faire à longueur de journée, sans me lasser ? 
  6. Quel serait le job idéal ?
  7. Quelles sont les conditions non négociables pour moi ? 
  8. Sur quels aspects suis-je prêt à “mettre de l’eau dans mon vin” ? 
  9. Quel est le niveau de satisfaction actuel dans mon emploi actuel et que recherche-je dans un nouvel emploi ?
  10. Suis-je prêt à faire face à l’incertitude et au stress associés à un changement de carrière ?
  11. Combien de temps ma situation actuelle est-elle encore “acceptable”? 
  12. Quelles sont les personnes ressources sur lesquelles je peux m’appuyer durant cette phase de réflexion ? 
  13. Est-ce que je souhaite travailler à mon compte et créer mon entreprise ? Ou bien être salarié ? 
  14. Si je veux être salarié, dans quel type de structure ? Avec quel projet ? Quelle mission ? 

Phase de planification

  1. Quels sont les domaines professionnels qui correspondent à mes intérêts et compétences ?
  2. Quels sont les requis pour les emplois qui m’intéressent en termes de formation, de compétences et d’expérience ?
  3. Quelles sont les perspectives d’emploi et de salaire dans le domaine que je vise ?
  4. Comment puis-je équilibrer mes obligations actuelles (financières, familiales, etc.) avec la transition vers une nouvelle carrière ?
  5. Ai-je un plan de secours si les choses ne se passent pas comme prévu ?

Phase de formation

  1. Quel type de formation ou d’éducation aurai-je besoin pour ma nouvelle carrière ?
  2. Quelles sont les options disponibles pour cette formation (formation à distance, à temps partiel, à plein temps) et comment s’intègrent-elles dans mon emploi du temps ?
  3. Combien coûtera cette formation et comment vais-je la financer ?
  4. Quels sont les dispositifs de financement pour ma formation ?
  5. Quels sont les établissements ou programmes reconnus dans le domaine que je vise ?

Phase de mise en œuvre

  1. Tout d’abord, comment puis-je commencer à construire un réseau dans mon nouveau domaine ?
  2. Comment traduire mes compétences et expériences actuelles dans mon nouveau domaine sur mon CV et ma lettre de motivation ?
  3. Comment gérer le risque du syndrome de l’imposteur pendant cette transition ?
  4. Quelles actions vais-je mettre en place pour faciliter la réussite de ma reconversion ?
  5. Comment puis-je assurer une transition en douceur de mon emploi actuel à mon nouvel emploi ?
  6. Comment faire face à l’éventualité d’une réduction temporaire du revenu ou d’un échec initial ?

Les erreurs fréquentes lors de la reconversion professionnelle

Refaire les mêmes erreurs du passé

L’une des erreurs fréquentes lors de la reconversion professionnelle est de répéter les mêmes erreurs qui ont conduit à l’insatisfaction dans le travail précédent. 

Par exemple, si vous étiez malheureux en raison d’un manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée dans votre ancien emploi, il est important de s’assurer que votre nouvelle carrière offre un meilleur équilibre. 

➡️ Notre conseil : listez les points non négociables, faites le point sur tout ce qui ne vous convient pas actuellement, ou tout ce qui ne vous convient pas. 

Vous pouvez également faire la liste de tout ce qui vous convient / vous convenait, et les classer par ordre d’importance.

Espérer que cela change dans votre entreprise

Une autre erreur courante est d’espérer que les choses vont s’améliorer dans votre entreprise actuelle sans prendre de mesures proactives pour changer la situation. 

Comme disait Gandhi : “soyez le changement que vous voulez voir dans le monde”.

Si vous êtes insatisfait de votre rôle actuel, il est peu probable que la situation s’améliore de manière significative sans que vous ne preniez des mesures pour provoquer le changement. Cela peut signifier discuter de vos préoccupations avec votre supérieur, demander à être muté, demander à changer de poste en interne, démarcher d’autres entreprises, etc. Compter uniquement sur des facteurs externes pour améliorer votre satisfaction professionnelle n’est pas une stratégie pertinente.

Ne prendre en compte que l’aspect financier

Bien que l’aspect financier soit certainement une considération importante dans votre reconversion professionnelle, vous concentrer uniquement sur le salaire ou les avantages matériels serait sans doute une erreur. 

Combien de personnes restent coincées dans une situation qui est inconfortable, tout en cherchant à se convaincre qu’ils doivent rester pour des raisons pécuniaires ?

Ne prendre en compte que l’aspect financier, c’est se laisser la possibilité de rester enfermé dans une prison dorée…

Les tendances actuelles sur le marché de l’emploi

Les secteurs porteurs et en croissance

Les tendances actuelles du marché du travail indiquent plusieurs secteurs en pleine croissance et porteurs d’emplois. Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) est l’un des plus dynamiques, notamment avec le développement de la cybersécurité, du cloud computing, de l’analyse de données et de l’intelligence artificielle.

Le domaine de la santé reste porteur, avec une demande importante pour diverses professions médicales et paramédicales, (et une diminution du nombre de professionnels, notamment dans certains déserts médicaux), en raison en partie du vieillissement de la population dans de nombreux pays.

Par ailleurs, en réponse aux préoccupations mondiales concernant le changement climatique, le secteur des énergies renouvelables est en forte croissance. Les emplois liés à l’énergie solaire, éolienne, à la biomasse et à l’hydroélectricité sont de plus en plus demandés.

L’essor du commerce électronique, accéléré par la pandémie de COVID-19, a entraîné une forte demande pour les emplois dans la logistique, la chaîne d’approvisionnement et le marketing numérique. De même, la transition vers l’éducation en ligne a créé une demande pour les professionnels de de la formation en ligne, mais aussi de l’infopreneur. 

Enfin, l’industrie créative et de divertissement numérique connaît une croissance rapide avec l’évolution des technologies numériques, notamment dans les domaines des jeux vidéo, de la réalité virtuelle/augmentée et du streaming.

Vous pouvez prendre en compte ces métiers en plein essor, mais sachez aussi que certains métiers parfois considérés comme moins “hype”, moins “tendance”, peuvent aussi être des alternatives intéressantes : notamment les métiers du bâtiment, de l’artisanat et certains métiers de bouche (notamment les restaurateurs peinent à trouver des serveurs).

Les métiers émergents et prometteurs

Voici une liste de certains métiers émergents  :

  • Spécialiste en cybersécurité : Avec la numérisation croissante des données et des opérations, la sécurité des systèmes informatiques est plus importante que jamais.
  • Ingénieur en intelligence artificielle : Ce professionnel conçoit et développe des modèles d’IA pour diverses applications, de la recommandation de produits à la prédiction de tendances.
  • Développeur de réalité augmentée/réalité virtuelle : Ces experts créent des environnements et des expériences immersives pour des applications allant du jeu vidéo à la formation professionnelle.
  • Chef de projet en énergie renouvelable : Ce professionnel supervise des projets liés à l’énergie solaire, éolienne ou à d’autres formes d’énergie renouvelable.
  • Gestionnaire de communauté en ligne : Ces spécialistes aident les entreprises à interagir avec leurs clients et à créer une communauté sur les plateformes de médias sociaux.
  • Spécialiste en expérience utilisateur (UX) : Ils conçoivent et améliorent l’interface des produits numériques pour les rendre plus intuitifs et faciles à utiliser.
  • Analyste en bio-informatique : Ils utilisent des outils informatiques pour interpréter des données biologiques complexes, un domaine clé pour les développements en génétique et en médecine personnalisée.
  • Coach professionnel / Coach de vie / thérapeutes : Avec le stress et l’incertitude croissants dans le monde moderne, aident les individus à naviguer dans leur vie personnelle et professionnelle. Les “médecines douces” ont le vent en poupe : sophrologie, hypnose, reiki, PNL, et autres pratiques.
  • Data Analyst : Ce professionnel transforme des données complexes en informations exploitables pour aider à la prise de décisions stratégiques.
  • Spécialiste en Marketing Digital : Ce rôle implique l’utilisation de plateformes numériques pour atteindre les objectifs de marketing d’une entreprise.
  • Setter : Ce professionnel génère des leads et fixe des rendez-vous pour les équipes commerciales.
  • Closer : Ces experts sont responsables de conclure des accords commerciaux, souvent après qu’un Setter ait établi le premier contact.
  • Blogger : Les blogueurs créent du contenu sur une variété de sujets, souvent pour gagner de l’argent grâce à la publicité, à la vente de liens, ou à la vente de produits ou de services.
  • Chargé de Référencement Naturel : Aussi connu sous le nom de spécialiste en SEO, ce professionnel optimise le contenu des sites web pour améliorer leur classement dans les moteurs de recherche.
  • Spécialiste en référencement de moteurs de recherche IA : Ce professionnel utilise l’intelligence artificielle pour optimiser le référencement des sites web.
  • Copywriter : Ces professionnels créent du contenu persuasif pour le marketing et la publicité.
  • Account Manager pour les Publicités : Ces spécialistes gèrent les comptes publicitaires des clients, en s’assurant que les campagnes atteignent leurs objectifs.

Conclusion

En conclusion, la reconversion professionnelle est une aventure qui exige de la réflexion, du dévouement et une planification stratégique. 

Une reconversion peut être faite de hauts et de bas. identifier vos compétences, vos expériences, vos points forts vous permettra de garder le cap, et de ne pas trop subir les périodes d’interrogation et de doutes… Vos intérêts et vos passions sont tout aussi importants dans le choix de votre nouvelle voie. 

Effectuez des recherches approfondies sur les métiers visés, par exemple en échangeant avec des personnes qui effectuent cette activité (vous pouvez aussi échanger avec des personnes qui ont quitté cette activité, pour en connaître les raisons, même si cela pourrait vous décourager), mais aussi  à consulter les descriptions de poste et les exigences, et à vous renseigner sur les formations et certifications requises. 

Pensez à identifier les compétences nécessaires pour votre reconversion et à choisir les formations adaptées pour les acquérir.

Le fait de vous impliquer dans certains réseaux professionnels et dans certaines communautés peut être une aide précieuse. 

Mais surtout, définissez un plan d’action clair, réaliste et étape par étape. Et évidemment, passez à l’action. Rien de pire que de rester dans une situation très inconfortable, et de n’engager aucune action. “Un rêve sans action est une graine de frustration. Fixez-vous des objectifs à court, moyen et long terme, et mettez tout en œuvre pour réaliser vos rêves !

Sébastien Joumel, fondateur de l’Institut Français de Formation en Thérapies Brèves (I2FTB). 

Références