Ne vous arrive-t-il jamais de vous torturer l’esprit pendant des heures pour prendre une décision que vous craignez ensuite de regretter ? Si oui, cet article peut vous aider.

Quand il s’agit de prendre une décision sérieuse, que son enjeu est capital parce qu’elle engage notre avenir ou celui de notre famille, beaucoup d’entre nous vont tout naturellement se mettre à douter. Nous aimerions alors tous avoir la formule magique qui nous garantisse de prendre la bonne décision : un choix aligné avec nos valeurs que nous serions sûr de ne jamais regretter.

Alors, bien sûr, je n’ai pas de formule magique à vous proposer. Toutefois, je me suis inspiré du livre de Richard Wisemans intitulé « 59 secondes pour prendre les bonnes décisions » pour dégager 7 principes clés à une prise de décision efficace.

Ces principes sont puissants. Découvrez-les et n’hésitez pas à les passer en revue, un par un, au moment de prendre votre prochaine décision importante.

Principe n° 1 : Décidez en vous rappelant que le bonheur n’est pas lié à la réussite ni à l’argent

être heureux rend heureux bonheur

Pour prendre une décision éclairée, il est intéressant d’avoir en tête un point fondamental : le bonheur n’est pas la conséquence de votre réussite, il en est la cause.

Autrement dit, ce n’est pas le fait de réussir qui va vous rendre heureux, mais l’inverse : c’est parce que vous êtes heureux que vous réussissez.

En fait, de multiples facteurs favorisent la réussite des personnes heureuses dans leur vie. Selon Richard Wisemans, auteur du livre « 59 secondes pour prendre les bonnes décisions« , une des raisons à leur succès, c’est que les gens comblés sont souvent plus généreux avec les autres. Ils possèdent aussi généralement de plus grandes capacités à s’adapter aux conflits et aux changements. Ou encore, leur situation professionnelle et leur santé sont meilleures que celles des personnes malheureuses. 

Parallèlement, de nombreuses recherches affirment que la réussite matérielle n’est pas une source de bonheur. En tout cas, pas au-delà d’un certain seuil de revenus. Car, certes l’argent influe sur notre ressenti de bien-être, mais selon ces études, au-delà de 6 500 € environ de revenus mensuels – somme considérée (de façon, certes, subjective) comme suffisante pour vivre assez confortablement, le bonheur ne serait plus lié à l’argent.

Principe n° 2 : Écrivez vos pensées de façon à relativiser et ainsi prendre une décision avec discernement

Poser sur papier vos idées et vos challenges régulièrement est une excellente façon de multiplier vos chances de prendre une bonne décision.

En effet, écrire va stimuler votre réflexion et vous obliger à prendre de la distance avec votre situation. De cette façon, vous gagnez en clarté. Votre analyse devient plus fine et votre prise de décision prendra davantage de sens.

Concrètement, vous pouvez, par exemple, tenir un journal dans lequel je vous propose de :

  • Documenter régulièrement votre stratégie et vos pensées : cela vous permet de prendre conscience de votre évolution ; vous pourrez, en effet, revenir dans le passé si besoin et facilement observer ce que vous étiez, ce que vous êtes à l’instant T et ce à quoi vous aspirez.
  • Noter ce pour quoi vous ressentez de la gratitude, autrement dit ce qui vous rend heureux (des amis, un travail passionnant, de l’argent, une belle vue depuis votre fenêtre, un beau sourire, votre chance d’être né quelque part…). Réaliser cette activité tous les matins par exemple, va porter votre attention sur ce qui vous fait du bien, sur le côté positif des choses. En focalisant ainsi sur ce qui mérite d’être apprécié, vos prises de décisions n’en seront que meilleures.

Principe n° 3 : Quelle que soit votre décision, restez toujours sympathique

Entretenir de bonnes relations avec les autres est un facteur déterminant de bien-être. C’est pourquoi, il est conseillé de ne pas compromettre cet aspect essentiel au moment de prendre une décision.

Pour cela, il est important que vos choix n’entachent pas votre capital sympathie.

capital sympathie prise de décision

Dans son ouvrage « Comment se faire des amis« , Dale Carnegie évoque différentes façons de développer sa sympathie. Il y expose notamment l’importance de montrer un réel intérêt pour les autres, de les complimenter sincèrement en recherchant ce que vous aimez, ce qui vous impressionne et ce que vous admirez chez eux.

Trois autres clés contribuent à des relations amicales riches et agréables :   

  • Tirez parti du principe de réciprocité : celui qui nous doit une petite faveur est toujours plus disposé à nous voir et à nous aider.
  • Soyez imparfait : ne pas être toujours au top, être un peu maladroit, nous rend plus humain et naturel ; cela plaît mieux qu’une personne trop parfaite. Richard Wisemans, auteur du livre « 59 secondes pour prendre les bonnes décisions » illustre cette idée par une anecdote : il raconte comment, lors d’une présentation dans un supermarché, une jeune femme qui avait fait une démonstration parfaite avait moins séduit que celle dont la machine avait giclé partout. Car la deuxième vendeuse avait finalement paru plus naturelle aux spectateurs.
  • Ne succombez jamais aux commérages : des études ont montré que nous attribuons inconsciemment à la personne qui parle de quelqu’un d’autre les caractères que cette personne alloue aux autres. Ainsi, une personne médisante sur le désordre d’un collègue sera perçue comme désordonnée. Une autre personne mettant en avant la gentillesse de quelqu’un sera elle-même perçue comme sympathique.

Principe n° 4 : Faites des choix convaincants

Dans son livre « 59 secondes pour prendre les bonnes décisions« , Richard Wisemans décrit deux façons intéressantes de convaincre les autres de vos décisions. Ces deux méthodes sont appelées :

  • « Le pied dans la porte » : cette première technique consiste à prononcer une petite demande aux gens avant d’en faire ensuite une autre plus conséquente. Des études réalisées au début des années 1990 par les psychologues Jonathan Freedman et Scott Fraser ont en effet montré que la grande majorité de ceux qui ont d’abord accepté la petite demande ont également accepté la demande plus importante par la suite.
  • « La porte dans le nez » : il s’agit de commencer par faire une demande inhabituelle et/ou considérable à votre interlocuteur qui va le « perturber ». Puis, à faire appel à lui pour quelque chose de bien moins important ensuite. Avec cette stratégie, votre interlocuteur a beaucoup de chance de rejeter votre première proposition mais d’accepter la seconde. 

Quand il vous faut prendre une décision qui implique de convaincre les autres de votre choix, ayez en tête de pouvoir appliquer l’une ou l’autre de ces deux méthodes. Cela peut grandement vous aider ! 

Principe n° 5 : Pesez le « pour » et le « contre » et pratiquez une activité cérébrale avant de prendre votre décision

prendre une décision peser le pour et le contre

Dans son livre « 59 secondes pour prendre les bonnes décisions« , Richard Wisemans rend compte d’une expérience réalisée auprès de trois groupes de personnes.

Voici ce qui leur a été demandé : 

  • Le 1er groupe a dû réaliser un choix en pesant le « pour » et le « contre » : un mois plus tard, ces personnes étaient les plus sûres de leur décision.
  • Le 2nd groupe a dû résoudre des anagrammes avant de procéder à un choix rapide : trois mois plus tard, ces personnes étaient les plus contentes de leur choix.
  • Le 3ème groupe a dû se décider immédiatement : plus tard, ces personnes étaient les moins satisfaites.

Cette expérience a permis de mettre en évidence la conclusion suivante : si vous avez une décision importante à prendre, évitez de vous décider tout de suite. Prenez le temps d’analyser tous les paramètres à examiner. Évaluez les avantages et les inconvénients des actions à engager pour chacune de vos options. Mais surtout, faites une activité cérébrale, plus ou moins en même temps que votre prise de décision. Selon Richard Wisemans, cette pratique divertit votre conscient et laisse votre inconscient libre de vous aider à prendre la meilleure décision qui soit. Si l’on en croit cette théorie, vous serez ainsi plus sûr et plus content de votre choix.

Principe n° 6 : Prenez le risque de vous tromper plutôt que de ne rien faire

Thomas Gilovich est un auteur et professeur de psychologie américain qui a réalisé de nombreuses études sur la prise de décision.

Ses recherches ont abouti à deux conclusions intéressantes :

  • 75 % des gens interviewés se mordent les doigts de ne pas avoir agi quand ils en auraient eu l’occasion à un moment donné de leur vie.
  • Parmi ceux qui avaient choisi de se lancer et qui, en agissant, avaient finalement commis des erreurs, une minorité seulement (25 %) regrettaient leur décision.

En somme, si vous devez prendre la décision de vous lancer, rappelez-vous qu’il vaut sans doute mieux risquer de vous tromper en agissant, plutôt que de ne pas agir du tout. Car plus tard, vous risquez bien plus d’avoir des remords (de n’avoir rien fait) que des regrets (de vous être, au pire, trompé).

Principe n° 7 : Plongez dans la nature ou entourez-vous d’éléments naturels pour prendre une décision plus créative

bienfaits nature et plantes pour prendre une décision

Dans son livre « 59 secondes pour prendre les bonnes décisions », Richard Wisemans relate plusieurs expériences qui ont mis en lumière les nombreux bienfaits de la nature sur les individus.

Une enquête menée par Robert Ulrich a montré, par exemple, qu’une présence de fleurs et de plantes vertes dans des bureaux stimule la créativité des employés qui y travaillent.

Selon certains théoriciens, la présence de la nature éveillerait en nous l’image primitive de l’abondance. Et cela tendrait à nous rendre plus généreux.

Créez-vous donc un petit coin de nature à vous ! Il peut s’avérer très inspirant si vous devez prendre une décision originale ou attentionnée. Sinon, sortez au parc, évadez-vous en forêt, à la campagne, à la mer et respirez !

Principe n° 8 : Assurez-vous qu’on ne vous mente pas

Pour prendre une bonne décision, il est essentiel d’avoir en main des informations exactes. Soyez donc vigilant à la fiabilité de vos sources et de vos interlocuteurs.

Pour savoir si quelqu’un vous ment, posez des questions et observez son comportement au moment de vous répondre. Quelqu’un qui ment évite, par exemple, d’aller au fond des sujets.

Par ailleurs, des études réalisées par Jeff Hancock, chercheur en communication et psychologie de l’Université de Stanford, confirment que nous avons davantage tendance à mentir à l’oral qu’à l’écrit. Aussi, mettez toutes les garanties de votre côté en n’hésitant pas à demander des informations écrites. Exigez une réponse par mail par exemple.

Principe n° 9 : Visualisez l’action et pas seulement la réussite

visualiser l'action pour prendre la bonne décision

On entend beaucoup parler des bénéfices à se visualiser en train de réussir. S’il cela est capital dans la réussite de ses objectifs, au moment de prendre une décision importante, il est encore plus judicieux de se visualiser en train d’agir.

Pourquoi ? Car avant de vous engager dans votre décision, vous devez savoir où vous mettez les pieds. Autrement dit, vous devez être lucide sur les étapes à parcourir tout au long de votre projet, en avoir une idée claire.

Découpez donc votre objectif final en de petits objectifs plus faciles à visualiser. En plus de multiplier vos chances de réussite, cela évitera de vous rendre compte, en milieu de parcours, que ce n’était pas la bonne décision, que ce choix ne vous correspondait pas.

J’espère que cet article vous aura apporté des clés pour vous aider à prendre de meilleures décisions. N’hésitez pas à me faire part de votre avis dans les commentaires.

D’ailleurs, en matière de décisions, savez-vous que, bien souvent, ce sont de tout petits choix a priori anodins qui impactent de façon déterminante votre réussite. Pour en savoir plus à ce sujet, je vous invite à découvrir ces 92 choix ignorés mais pourtant décisifs pour une vie meilleure.