Pour beaucoup, l’éloquence est un don, mais c’est un tort ! En effet, comme pour tout, on ne naît pas orateur, on le devient. Bien sûr, certains auront peut-être davantage de facilité à maîtriser l’art oratoire, mais le travail reste tout de même une des principales clés pour réussir à exceller dans ce domaine. Pour aller dans ce sens, vous trouverez dans cet article 9 conseils qui pourront vous aider à oser parler en public. Ils vous permettront de réduire votre stress, d’être plus à l’aise, mais aussi, de capter davantage votre auditoire.
1 – Se déculpabiliser pour oser parler en public
Tout d’abord, vous devez savoir une chose : vous n’êtes pas seul ! En effet, pour la majorité, parler en public peut vite devenir un véritable calvaire, notamment car dans ce type de situation, le stress est à son apogée. D’ailleurs, plus de la moitié des adultes se plaignent de ressentir un trac excessif avant de prendre la parole en public.
Alors, si vous pensez que cette émotion est un signe de stress ou d’incompétence, je vous le dis tout de suite : vous vous trompez ! Beaucoup sont dans ce cas et personne ne vous considérera comme anormal si vous êtes un peu ému le jour de votre présentation.
En fait, le trac fait souvent son apparition quand nous souhaitons bien faire les choses, mais pas seulement ! Cela montre aussi que vous respectez votre auditoire, car vous souhaitez donner le meilleur de vous-même. Il n’y a rien de pire qu’un étudiant qui vient délivrer une prestation orale, le jean baissé et les mains dans les poches. Le tout sans la moindre attention portée à sa présentation et à ses examinateurs. C’est un exemple parmi tant d’autres, mais vous voyez où je veux en venir. Alors, déculpabilisez-vous et vous verrez, cela vous fera le plus grand bien.
2 – Se préparer pour vaincre la peur de parler en public
Ce deuxième conseil ne vous étonne peut-être guère, mais quoi qu’il en soit, il est toujours important de faire une petite piqûre de rappel. La peur vient souvent lorsque nous sommes confrontés à une situation difficile et à un manque de confiance dans ses capacités à la gérer. Heureusement, il existe un antidote à cela : la préparation ! C’est l’unique moyen qui vous permettra de diminuer ces deux facteurs et de maîtriser parfaitement votre sujet.
En amont, n’hésitez donc pas à vous entraîner seul chez vous ou mieux, avec des proches bienveillants. Avec la pratique, vous arriverez à automatiser certaines choses, ce qui vous permettra d’améliorer votre confiance en vous.
Vous ne devez surtout pas avoir honte de répéter encore et encore. Tous les professionnels le font, et parfois, ils peuvent même s’aider d’un enregistreur afin de combler certaines lacunes. Cela leur permet de s’améliorer et donc, d’attirer davantage l’attention de leur auditoire. Je vous invite à faire de même pour progresser et ainsi, oser parler en public.
Si apprendre vos textes par cœur vous embête, vous pouvez tout aussi bien retenir quelques passages clés. Certes, avec cette technique, vous ne pourrez pas forcément restituer chacune de vos phrases de manière exacte, mais cela permettra tout de même de vous rassurer, car vous aurez mémorisé les points essentiels de votre présentation.
3 – Apprendre à utiliser sa respiration pour se détendre
Ce qui est génial avec cet anxiolytique, c’est qu’il est toujours à portée de main. D’autre part, il n’y a aucun effet secondaire, ce qui ne gâche rien. 🙂
Dans ce troisième conseil, je vous invite donc à vous concentrer sur votre respiration. Essayez également de la contrôler par le ventre le plus possible. Au début, cela demande de l’entraînement, mais avec la pratique, vous y arriverez. Pour vous faciliter la tâche, vous pouvez déjà penser à positionner une main sur le ventre.
Tout d’abord, inspirez lentement (entre 5 et 10 secondes), puis expirez (toujours entre 5 et 10 secondes). Ensuite, répétez cela plusieurs fois tout en prenant conscience du relâchement des muscles du corps lors de chaque expiration. Cela vous paraît peut-être anodin, mais il n’en est rien. En effet, cet exercice permettra de vous détendre, notamment quelques minutes avant votre prise de parole.
4 – Utiliser la vision pour se débarrasser des pensées négatives
Pour passer ce fameux « trac », vous pouvez également pratiquer la visualisation. Dans ce cadre, vous devez vous imaginer sur scène avant que cela ne commence. C’est un peu à l’image d’un pilote de formule 1 qui étudie et visualise chaque virage avant de se lancer dans l’arène. Cette répétition virtuelle permettra de vous rassurer par rapport à vos connaissances du sujet, mais également, de vous débarrasser des pensées négatives qui vous paralysent.
5 – Penser à des choses positives pour partir plus confiant
Durant l’attente, juste avant de vous lancer dans le grand bain, vous pouvez aussi penser à vous remémorer un souvenir où la réussite fut au rendez-vous. Si celui-ci peut être une expérience similaire à une prise de parole, c’est un plus ! Pensez également à des encouragements ou même à des compliments de votre entourage. Attention, je ne vous dis pas tout cela pour vous lancer des fleurs, mais plutôt, pour chasser toutes ces pensées négatives qui vous traversent l’esprit.
En fait, cette période d’attente (qui peut vous paraître interminable…) est un moment idéal pour vous créer une image favorable. Par exemple en imaginant vos amis en train de vous dire qu’ils adorent ce que vous faites. Ainsi, vous serez davantage optimiste et vous partirez bien plus confiant. Être positif et s’amuser est important pour surmonter votre peur, découvrez comment vous y prendre dans cette vidéo :
6 – Se concentrer sur le contenu
Une chose est sûre : votre auditoire s’intéresse surtout à ce que vous avez à lui apporter. 80 % de votre concentration doit donc porter sur votre discours et vos actions (si vous avez des choses à montrer). Ensuite, les 20 % restants doivent davantage se focaliser sur votre langage non-verbal. J’entends par là :
- La position que vous adoptez ;
- Votre manière de regarder le public ;
- Votre sourire ;
- Le ton de votre voix, etc.
Veillez également à jeter un œil sur l’attitude de votre auditoire. Par exemple, vous pouvez songer à repérer une incompréhension ou une demande particulière.
Certes, ce que je vous demande là n’est pas une mince affaire, car il n’est pas aisé de passer d’une cible à l’autre tout en restant concentré sur son discours. Mais là encore, la pratique fera le reste.
Pour vous y aider, quelques secondes de pause entre chacune des parties de votre intervention peut être une bonne idée. Quoi qu’il en soit, il ne sert à rien de placer la barre trop haute dès le début. Dans un premier temps, retenez que le contenu de votre intervention doit être votre priorité.
7 – Choisir de regarder quelques personnes dans le public
Quand on s’adonne à ce type d’exercice, il est recommandé de regarder son auditoire afin de créer une véritable interaction. Cependant, plus l’assemblée est grande, plus il est difficile de regarder chaque visage avec la même intensité. Dans ce cas, choisissez-en quelques-uns qui vous sont familiers ou sympathiques. Cela peut vous aider à réduire votre stress et à vous sentir comme à la maison (ou presque 🙂 ).
Bien sûr, je ne vous dis pas d’ignorer totalement le reste de l’audience, car certains d’entre eux pourraient se sentir exclus ou pire… ne plus avoir envie de vous suivre.
Ce que je vous préconise est donc de sélectionner des visages « cibles » relativement dispersées dans l’assemblée. Si vraiment, vous n’arrivez pas du tout à repérer des visages qui vous sont bienveillants, regardez au fond de la salle en regardant de droite à gauche.
8 – Avouer son stress au début de son discours
Voilà une solution un peu radicale, mais qui fonctionne très bien. Ainsi, vous n’aurez plus besoin de le cacher, car toutes les personnes présentes pour vous écouter seront déjà au courant. Et comme je vous l’ai évoqué précédemment, on ne vous prendra pas pour un extraterrestre, parce que pour la plupart d’entre eux, parler en public leur semble insurmontable. Pour ce faire, une simple phrase comme, “je suis souvent un peu stressé quand je dois monter sur scène”, suffira amplement.
9 – Ne pas s’auto-saboter à la fin de sa prise de parole
Je vais être tout à fait transparent avec vous, mais sachez que vos premières interventions ne seront pas dignes d’un futur chef d’État, et c’est normal ! À la fin de celles-ci, vous risquez de vous trouver nul ou moyen. Cependant, vous ne devez, en aucun cas, penser cela, car cela pourrait vous déstabiliser pour les fois suivantes. Vous savez bien que Rome ne s’est pas faite en un jour, alors apprenez toujours de vos erreurs et retenez également les choses que vous avez faites avec brio !
Grâce à ces 9 conseils, votre stress devrait diminuer, voire même, complètement disparaître. Et qui sait ? Avec le temps, vous arriverez peut-être à prendre du plaisir ! Mais avant cela, vous devrez vous exercer et vous exposer au public autant que possible, car vous vous doutez bien que cela ne se fait pas du jour au lendemain. Je vous laisse me faire part de vos impressions à ce sujet et pour aller plus loin, découvrez sans plus attendre quelques astuces pour arrêter de se comparer aux autres.