Vaincre votre peur de l’échec
La peur d’échouer est ancrée en chacun de nous. Nous avons tous à un moment donné dans notre vie des doutes sur notre capacité à réussir. Peur de ne pas être à la hauteur du résultat attendu par son client, peur de ne pas réussir à atteindre son objectif de chiffre d’affaires mensuel, ou même à titre privé… peur de rater le gâteau d’anniversaire de son enfant ! La peur de l’échec se cache partout et le vrai problème survient lorsque cette peur nous paralyse et nous empêche d’avancer.
Si vous êtes en train de lire ces lignes, alors c’est surement votre cas ! Il est donc essentiel pour vous de la surmonter pour avancer. Plusieurs méthodes existent pour réussir à dépasser votre peur de l’échec et c’est ce que nous allons voir ensemble dans la suite de cet article.
Les origines de la peur de l’échec
Les origines sont multiples, cela dépend de :
- Votre environnement familial : si vous avez subi des pressions étant petit, si vous été l’objet de raillerie ;
- Parcours scolaire : parsemé d’embûches, de la course aux notes et de la comparaison perpétuelle entre les élèves, il peut être très déstabilisant pour l’estime de soi. Nous ne nous évaluons plus pour nos propres capacités, mais par rapport au jugement des autres.
- La personnalité : perfectionniste ou anxieux ? Il y a plus de chances que la peur de l’échec vous paralyse ;
- Certaines expériences professionnelles et personnelles traumatisantes qui nous marquent à tel point qu’elles nous handicapent dans notre quotidien ;
- La pression sociale : selon le secteur d’activité au travail, la pression de la réussite peut plus ou moins être présente.
Cette liste est non exhaustive et bien plus d’éléments entrent certainement en compte dans l’évolution de notre comportement face à l’échec. Nous ne sommes pas tous égaux face à cette peur qui guide pourtant une bonne partie de nos actions.
7 méthodes pour vaincre la peur d’échouer
1. Expérimenter l’échec pour l’apprivoiser
Quand la peur nous paralyse, alors nous stagnons et nous cessons d’avancer dans les projets professionnels ou personnels qui nous tiennent à cœur. Une des méthodes pour apprivoiser l’échec reste de l’affronter.
Faites des choses nouvelles dans votre vie, sortez de votre zone de confort, mais pour des choses anodines (commencer des cours de théâtre par exemple). Vous confronter à l’échec sur des activités dont l’enjeu est moindre vous permettra de vous habituer à échouer dans une activité qui ne vous tient pas trop à cœur.
Vous pourrez ainsi apprécier la valeur inestimable d’un échec. Celle qui vous permet d’évoluer, de vous améliorer et de ne pas refaire les mêmes erreurs. À force d’éviter les échecs, vous oubliez que vous pourriez également réussir, mais lorsque vous échouez vous avez surtout réussi à oser. Le pire des échecs reste le fait de n’avoir rien tenté !
2. La méthode américaine du “Fast fail”
Issue du lean startup et de la méthode agile, l’idée du « fast fail » est de pouvoir tester un concept sans crainte de l’échec. Tout sera fait pour maîtriser l’échec et réduire le risque à son minimum. Si le projet échoue, les erreurs commises seront analysées afin de refaire une autre tentative plus élaborée.
Cette méthode est très intéressante à étudier à titre personnel, car elle change notre vision de l’échec. Ici, le fait d’échouer nous permet d’en apprendre plus sur les facettes de votre projet que vous n’aviez pas envisagé. Le fait d’échouer en conscience nous laisse le choix d’essayer une nouvelle fois, avec un plan plus ficelée, plus aboutie.
Comme d’autres entrepreneurs avant vous, il peut donc être intéressant de s’imprégner de cet état d’esprit “ à l’américaine”, où l’échec n’est que le début du succès. Prenons l’exemple de Google, le maître incontesté du “fast fail” ! Aujourd’hui le géant règne sur la Silicon Valley, mais son ascension n’a été possible que grâce au cimetière d’échecs qu’il a laissé derrière lui. Ce cimetière n’est pas une métaphore puisque le site Killed by Google, existe pour commémorer tous les produits et services Google qui ont été tués dans l’oeuf. Au lieu de cacher ses échecs la firme les affiches fièrement et n’hésite pas à en parler en interne comme en externe. Chez Google, le feedback est roi !
À votre tour de transformer vos échecs en solutions qui vous mèneront vers le succès.
3. La confiance en soi pour maîtriser sa peur de l’échec
Une des clés pour dire adieu à la peur d’échouer est de prendre confiance en soi ! Honte, culpabilité, sentiment d’échec, nous faisons souvent le raccourci entre nos projets échoués et notre réussite personnelle, pourtant ce n’est pas parce que vous échouez que vous êtes un raté ! C’est votre échec certes, mais celui-ci ne vous définit pas en tant que personne.
Plutôt que de vous laisser écraser par le poids de vos erreurs, rebondissez et forgez votre confiance sur ces bases. Chacune de ces impasses doit vous permettre de creuser un nouveau tunnel, plus élaboré.
N’oubliez pas que tout comme la réussite, l’échec est une question de point de vue. Changez votre vision de vous-même et vous ferez évoluer par la même occasion votre interprétation des évènements extérieurs.
4. Ne plus avoir peur du jugement des autres
Comme disait Jean-Paul Sartre “L’enfer c’est les autres”. Le monde fonctionne grâce au code social. Il y a des choses que nous pouvons faire et d’autres que nous ne pouvons pas faire, car elles seront mal vues par nos semblables en société. Nous sommes éduqués depuis notre plus tendre enfance à être jugé sur nos comportements et nos actions.
Nous avons pris l’habitude d’être évalué en permanence par nos proches, la maîtresse, nos camarades de classe, nos collègues, notre patron. Tant et si bien que nous avons développé un radar du jugement. A chaque fois que nous réalisons une action, nous sommes susceptible d’être observée et jugé. Nous restons alors tournés vers le regard d’autrui. Cela nous bloque dans nos actions et paralyse notre potentiel. Nous ne savons plus être nous-mêmes et n’osons plus faire ce que nous aimons vraiment.
Méthode contre ce radar à jugement :
À ce stade, il est temps de trouver une méthode pour ne plus prêter attention au regard des autres et cette dernière est d’une simplicité absolue. Changez votre vision du jugement, détachez les critiques d’autrui de votre personnalité, car en réalité ce n’est que le reflet de leurs propres besoins non comblés. Lorsque nous jugeons nous faisons appelle à :
- Notre expérience passée ;
- Notre éducation ;
- Au milieu dans lequel nous avons grandi ;
- À la situation dans laquelle nous sommes à l’instant T ;
- Etc.
Le jugement est donc une somme de données qui appartient à la personne qui juge et non à la personne jugée. Par exemple, si vous avez rendez-vous avec quelqu’un, qu’il est en retard et que vous êtes pressés, deux types de réactions s’offrent à vous :
- Vous faites la remarque à la personne lorsqu’elle arrive, sans lui dire que vous manquez de temps, elle le prend pour elle et cela génère un conflit ;
- Deuxième option, vous exprimez vos besoins et vous lui expliquez calmement que vous avez beaucoup de travail en ce moment. La personne ne le prend pas personnellement et vous trouvez une solution ensemble pour optimiser le rendez-vous.
Ne prenez pas les critiques pour vous, soyez clément envers vous-même. Nous devons nous dire que nous sommes suffisants et avoir une vision claire de notre valeur. J’ai moi-même été plusieurs fois confronté au regard des autres et je parle avec un peu plus de précisions dans mon article “Comment se détacher du regard des autres ?”
Si vous êtes tolérant avec vous-même et tolérant avec les autres, alors la valeur d’un jugement extérieur n’en sera que plus amoindrie. Vous n’aurez plus besoin de la reconnaissance de vos pairs et de la validation sociale.
5. Se débarrasser du syndrome de l’imposteur
Vous êtes-vous déjà sentie illégitime ou inapte à endosser un poste qui vous paraît surqualifié par rapport à vos compétences ? Avez-vous l’habitude de vous sous-estimer et d’avoir l’impression de mentir à votre entourage quant à vos capacités ? Si tel est le cas, vous n’avez pas une vision claire de votre valeur.
Ce syndrome fait naître divers comportements qui nuisent à votre développement personnel. Souvent, la personne qui ressent le syndrome de l’imposteur ne se sent pas à la hauteur. Elle va donc développer des systèmes de défense :
- Fournir un volume de travail bien plus supérieur à la normale pour combler le manque de compétences perçu. Ce fonctionnement peut malheureusement conduire au burnout et ne participe pas à l’évolution de notre estime de soi ;
- Se préparer à l’échec car il est plus simple à gérer que la réussite face à ses collègues et à son patron. Un succès est plus dangereux, car il peut permettre aux autres de réaliser que vous êtes un imposteur.
Ces systèmes de défense sont loin d’être épanouissants et ne contribuent pas à l’évaluation juste et claire de vos compétences et de votre valeur.
Ici, vous devrez faire un travail sur vous et votre estime de soi. Commencez par apprendre vos qualités et vos défauts. Pour cela, une attitude honnête et tolérante devra être de mise.
Prenez confiance en vous, soyez clément, acceptez les compliments et ne surestimez pas la valeur des autres.
6. Utiliser la déception comme trampoline
Nous avons vu qu’échouer était inévitable pour avancer, car cela nous permettait de prendre du recul et d’essayer à nouveau, jusqu’à la réussite. Cependant, entre l’échec et le rebond, il y a l’étape de la déception. Pour pouvoir repartir sur les chapeaux de roues, vous devrez l’utiliser comme moteur.
Lorsque nous sommes déçus, nous en voulons à la terre entière. Les choses nous semblent injustes et cruelles. Afin de ne pas se laisser noyer par une attitude négative, il convient de profiter de cette déception. Nous pouvons changer notre vision du monde et établir un nouveau plan plus réaliste pour faire aboutir notre projet.
Cette étape qui est cruciale si elle est bien gérée, permet donc de prendre du recul et d’envisager une autre issue, un autre moyen. Faites-vous une raison, pardonnez vos erreurs et recommencez avec un meilleur plan.
7. Arrêter de vouloir être parfait
La culture française est paradoxale. D’un côté nous refusons l’échec, de l’autre nous nous méfions du succès tout en le prônant comme l’idéal à atteindre ! Confus, non ? Dès lors, la notion de perfection est omniprésente.
Un véritable culte pour le parfait est né et cela nous empêche d’avancer. Nous devons réussir humblement, sans faire d’erreurs ou tout du moins sans montrer nos faiblesses et nos échecs. Un véritable culte pour le parfait est né et cela nous empêche d’avancer.
En réalité, rappelez-vous qu’aucune réussite n’existe sans échecs.
Développement personnel et intuition : le combo gagnant
Les mécaniques de ces méthodes sont toutes issues du développement personnel. L’échec et la réussite sont subjectifs et le résultat dépendra de votre manière de gérer la situation. En modelant votre vision des choses et en faisant confiance en votre intuition, vous transformerez la situation en votre faveur.
- Remettez-vous en question continuellement ;
- Gardez un point de vue critique sur vos échecs pour pouvoir rebondir et ne retenir que le meilleur ;
- Faites confiance en votre intuition ;
- Soyez tolérant envers les autres et vous-même ;
- Soyez intrépide et n’hésitez pas à « tester » ;
- Ne cherchez pas à être parfait ;
- Débarrassez-vous du syndrome de l’imposteur ;
- Évaluez-vous à votre juste valeur.
Surtout, gardez en tête que la réussite est parsemée d’échecs. J’en fait moi-même régulièrement l’expérience – comme vous pourrez le voir dans ma vidéo ci-dessous – pour continuer à évoluer, à découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles passions :
Depuis des années je m’inscris à des concours dans un domane qui me tient à coeur et dans lequel je suis à la fois douée (on me l’a dit plus d’une fois bien que j’aie mes des années à commencer à en prendre conscience) et atypique après avoir posté et reposté, exposé et réexposé en ligne, or je n’ai cessé d’echouer et la qualité esthétique n’est pas en cause, quant à procastiner je ne le fais pas plus que n’importe qui. Certes je n’ai ni CV ni carnet d’adresse mais j’ai le droit de pratiquer et montrer ce que je fais
Sauf que. D’échec en echec ce n’est plus d’échouer que j’ai peur, mais de pratiquer. C’est pavlovien. Dès que je ne fais qu’y penser, tout ce que j’ai ressenti devant toutes ces portes fermées me submerge.