Micro entreprise ou auto entrepreneur ? Vous le savez, se lancer en tant qu’infopreneur nécessite de choisir la structure juridique la plus adaptée. En France, la micro-entreprise, aussi appelée auto-entreprise, est une option populaire pour les nouveaux entrepreneurs en raison de sa simplicité et de ses nombreux avantages. Dans cet article, j’explore la question en terminant par quelques conseils pour vous aider à transformer votre micro entreprise en véritable succès à long terme !
Micro entreprise ou auto entrepreneur : quelles différences ?
Plus aucune !
« Le statut de micro-entrepreneur (ou auto-entrepreneur) permet d’exercer en nom propre. Il s’agit d’une entreprise individuelle qui bénéficie d’un régime fiscal et social simplifié. La création d’une micro-entreprise est rapide et présente moins de contraintes que celle d’une société. » (entreprendre.service-public.fr)
Le terme « auto-entrepreneur » a été introduit en 2009 pour désigner un régime simplifié permettant à chacun de créer facilement une activité indépendante. Le terme « micro-entreprise », quant à lui, faisait référence à un régime fiscal spécifique applicable aux petites entreprises. Mais depuis 2016, les deux termes ont été unifiés et désignent désormais la même réalité juridique et fiscale.
Le statut de micro-entrepreneur est un régime simplifié pour les entrepreneurs individuels. Il s’applique aux activités commerciales, artisanales et libérales dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas certains seuils :
- 188 700 euros pour les activités de commerce et de fourniture de logements.
- 77 700 euros pour les prestations de services et les professions libérales.
La simplicité administrative de la micro-entreprise
Le statut de micro ou auto-entrepreneur se distingue surtout par sa simplicité administrative. Les formalités de création sont rapides et peu coûteuses. Pour s’inscrire, il suffit de se rendre sur le portail officiel des auto-entrepreneurs (www.autoentrepreneur.urssaf.fr) et de remplir le formulaire en ligne. Vous pouvez également effectuer cette démarche auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent.
Une fois inscrit, vous recevez un numéro SIRET qui officialise votre activité. Contrairement aux entreprises traditionnelles, il n’est pas nécessaire de rédiger des statuts complexes ni de déposer un capital social. Cette simplification administrative permet aux entrepreneurs de se concentrer sur le développement de leur activité plutôt que sur des procédures bureaucratiques.
Les obligations comptables sont également allégées. Vous devez tenir un livre de recettes et, si vous exercez une activité commerciale, un registre des achats. Il n’est pas nécessaire de faire appel à un expert-comptable, ce qui réduit considérablement les coûts de gestion. De plus, les déclarations de chiffre d’affaires peuvent être effectuées en ligne, trimestriellement ou mensuellement, selon votre choix.
🌱 Imaginez que vous souhaitez devenir infopreneur en vendant des formations en ligne sur le développement personnel. En tant que micro-entrepreneur, vous pouvez rapidement lancer votre activité sans lourdes démarches administratives. Vous créez votre contenu, le publiez sur une plateforme dédiée et commencez à générer des revenus dès les premières ventes ! Vous déclarez simplement votre chiffre d’affaires en ligne et payez vos cotisations sociales en fonction de vos gains.
Le régime fiscal avantageux des auto-entrepreneurs
Le régime fiscal de la micro-entreprise est souvent plus avantageux pour les infopreneurs, au moins lorsqu’ils débutent. Les charges sociales sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires, sans minimum de cotisation. Cela signifie que si vous ne générez pas de revenus, vous ne payez pas de charges. Ce système est particulièrement attractif pour les entrepreneurs débutants ou ceux ayant des revenus fluctuants.
En France, les taux de cotisations sociales varient selon la nature de l’activité :
- 12,8% pour les activités commerciales (achat-revente, vente de denrées à emporter ou à consommer sur place, fourniture de logements) ;
- 22% pour les prestations de services et les professions libérales relevant de la Sécurité sociale des indépendants (ex-RSI) ou de la CIPAV (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse).
De plus, vous pouvez opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Cette option permet de payer un pourcentage fixe de votre chiffre d’affaires directement aux impôts, simplifiant ainsi la gestion fiscale. Les taux du versement libératoire sont de :
- 1 % pour les activités commerciales ;
- 1,7% pour les prestations de services commerciales ou artisanales ;
- 2,2% pour les autres prestations de services et les professions libérales.
☀️ Supposons que vous avez généré 30 000 euros de chiffre d’affaires en vendant des formations en ligne et des consultations. En optant pour le versement libératoire, vous payez 22 % de cotisations sociales et 2,2 % d’impôt sur le revenu, soit un total de 7 260 euros. Cette transparence et cette simplicité fiscale permettent de mieux prévoir et gérer vos finances.
Flexibilité et adaptabilité pour le micro-entrepreneur
Le statut de micro-entrepreneur offre par ailleurs une grande flexibilité, permettant de cumuler cette activité avec un emploi salarié, une autre activité indépendante ou même des études. Cette adaptabilité est idéale pour les infopreneurs qui souhaitent tester leur projet avant de se lancer à plein temps.
Le plafond de chiffre d’affaires annuel est actuellement fixé à 188 700 euros pour les activités commerciales et à 77 700 euros pour les prestations de services. Ces plafonds permettent de générer des revenus confortables tout en bénéficiant des avantages du régime micro-social. Si vous dépassez ces seuils, vous basculez automatiquement vers un régime d’entreprise classique l’année suivante.
Cette flexibilité est particulièrement avantageuse pour les infopreneurs, dont les revenus peuvent varier considérablement d’une période à l’autre. Vous pouvez ajuster votre charge de travail en fonction de vos besoins et de vos objectifs personnels ou professionnels.
Prenons encore un exemple.
👩🏫 Marie est enseignante à temps partiel et souhaite partager son expertise en pédagogie par le biais de formations en ligne. En tant que micro-entrepreneuse, elle peut facilement combiner son emploi avec son activité d’infopreneure. Elle crée et vend des cours en ligne pendant son temps libre et ajuste son emploi du temps en fonction de ses priorités. Cette flexibilité lui permet de générer des revenus supplémentaires tout en continuant son métier d’enseignante.
L’accès simplifié à la création d’entreprise
En somme, le statut de micro-entrepreneur démocratise l’accès à la création d’entreprise. Il est accessible à tous, y compris aux personnes sans expérience entrepreneuriale préalable. Les démarches sont simples et peu coûteuses, rendant l’entrepreneuriat accessible à un plus grand nombre de personnes.
En France, il existe de nombreux dispositifs d’accompagnement et d’aides financières pour les micro-entrepreneurs. Par exemple, vous pouvez bénéficier de :
- L’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise), qui offre une exonération partielle de charges sociales pendant les premières années d’activité.
- Les chambres de commerce et d’industrie, ainsi que des associations comme BGE (Boutique de Gestion) et l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique), proposent des conseils, des formations et des outils pour aider les entrepreneurs à démarrer et à développer leur activité.
Faire décoller son entreprise : mes derniers conseils
Créer une auto-entreprise, c’est relativement facile, mais en faire une réussite financière, tel est le vrai défi. En 2008, la France comptait 331 736 nouvelles entreprises, un chiffre qui a explosé en 2009 avec 590 193 créations grâce au statut d’auto-entrepreneur. Pourtant, en 2012, l’INSEE avait révélé que seulement 10 % des auto-entrepreneurs gagnent plus que le SMIC.
Le véritable challenge est donc de transformer une auto-entreprise en une entreprise rentable. La création est rapide, mais vendre est essentiel. Or, la majorité des entrepreneurs échouent justement car ils ne se concentrent pas suffisamment sur ces deux points.
Alors, comment faire ? Pour augmenter votre chiffre d’affaires, trois leviers existent. vous pouvez augmenter :
- Le nombre de clients.
- La fréquence d’achat des clients.
- Le panier moyen.
✅ Une croissance de 10% sur chacun de ces facteurs peut augmenter votre chiffre d’affaires de 35%. Consacrez 80% de votre temps à ces activités cruciales, plutôt qu’aux détails administratifs.
➡️ Pour trouver des clients rapidement, identifiez des entreprises non concurrentes partageant la même clientèle et proposez des partenariats. Un exemple : un coach sportif collaborant avec des instituts de beauté pour toucher davantage de clients.
➡️ Ensuite, pour augmenter la fréquence d’achat des clients, proposez des services réguliers pour un chiffre d’affaires stable, comme des contrats de maintenance.
➡️ Enfin, augmentez le panier moyen en proposant des produits complémentaires à chaque achat. Utilisez des techniques simples comme celles de McDonald’s : « Voulez-vous des frites avec ça ? ».
En appliquant ces conseils (qui sont aussi ceux donnés dans la vidéo ci-dessous ;)), vous pouvez transformer votre auto-entreprise en une entreprise prospère et éviter les pièges qui font stagner la majorité des entrepreneurs en France.
Micro entreprise ou auto entrepreneur : peu importe le nom, tant qu’il y a de l’action !
Le statut de micro-entrepreneur présente de nombreux avantages pour les infopreneurs. En optant pour ce statut, vous pouvez vous concentrer sur ce qui compte vraiment : devenir prospère en créant et en partageant du contenu de valeur !
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