Changer de business et changer de vie : c’est ce qu’a osé faire Romain Collignon. Il partage avec nous la façon dont il a quitté un projet qui ne lui plaisait plus, et comment il a pivoté vers un nouveau qui le fait toujours vibrer aujourd’hui, à la fois au niveau pratique et au niveau émotionnel.
Oser se remettre en question pour changer de business et changer de vie
Comment faire quand vous avez déjà un business en ligne, mais que vous ne vous sentez plus l’énergie suffisante ni l’envie de continuer ? Comment se retourner et retomber sur ses pieds ?
Romain Collignon s’est posé ces questions. Lui qui avait déjà du succès avec Le Décodeur du non-verbal, a décidé de tout arrêter pour se lancer dans un nouveau business.
Avec son ancien blog, il avait déjà une audience qui s’intéressait au langage du corps, mais il n’y avait rien, vraiment rien d’évident à la rediriger vers le nouveau projet. Alors, comment faire ?
Automatiser le processus de vente
En fait, pour Romain, le pivot s’est fait à partir du moment où il a décidé de clôturer complètement le projet du Décodeur du non-verbal. Sa façon à lui de le clôturer a été de mettre une deadline et d’automatiser l’ensemble du processus de vente.
Le Décodeur a fonctionné pendant 6 années de cette manière. Bien entendu, Romain veillait aussi à s’assurer, derrière, que les clients soient contents grâce à un SAV (service après vente) de qualité : la personne qui le gérait était la seule personne à travailler encore sur ce projet.
Finalement, le chiffre d’affaires est progressivement descendu en-dessus du seuil de rentabilité (gain par rapport aux coûts d’entretien).
Ce qui est logique : sans création de contenu, au bout d’un moment, les revenus baissent, c’est normal.
Un coût d’opportunité : se focaliser sur le business que vous avez vraiment envie de lancer
Comme le dit Romain, c’est un coût d’opportunité, c’est-à-dire le coût de renoncement à un investissement au profit d’un autre — ce qui est toujours très subjectif, bien entendu. En tant qu’entrepreneur, vous devez gérer votre :
- Focus ;
- Énergie ;
- Temps ;
- Argent.
Rester focalisé et diriger son énergie vers ce projet qui n’avait plus de sens pour lui. Il lui fallait donc faire un choix. Vous devez investir ces deux ressources : là où vous prenez le plus de plaisir et vers l’entreprise qui vous rapporte le plus, de façon générale.
En tout cas, Romain a préféré ne pas se lester de son ancienne aventure — pour laquelle il ne voyait pas de futur — lorsqu’il a vraiment voulu que sa nouvelle aventure démarre.
Une hérésie ?
Il est possible de rétorquer à Romain que c’est dommage de se priver d’un blog. En effet, la beauté d’un business basé sur un blog, c’est que vous avez du trafic qui arrive en permanence, il y a une vraie inertie, qui prend du temps à acquérir au début, mais qui met aussi beaucoup de temps à « décélérer » une fois que vous avez pris de la vitesse, car le trafic continue d’arriver sans que vous n’ayez rien à faire.
Mon propre blog, Technosmart que j’ai arrêté d’alimenter en 2008 fait encore 2 à 3 000 visites par mois aujourd’hui, c’est incroyable ! Autrement dit, un blog est un vrai actif — un asset en anglais — parce que les lecteurs deviennent des prospects qualifiés de façon autonome via les lead magnets, puis il est possible d’automatiser toute la séquence derrière.
La réponse de Romain Collignon
Au début, le blog du Décodeur du non-verbal lui rapportait 120 000 € et à la fin aux alentours de 20 ou 30 000 €, en ne faisant plus d’efforts, à part le coût lié au SAV. Il ne voulait plus investir dans la mise à jour des contenus liée aux modifications des algorithmes de Google.
Lorsque vous êtes dans une activité et que vous avez l’impression d’avoir atteint un plafond, mais que vous ne voyez pas d’avenir pour cette entreprise, alors il vaut mieux arrêter. Vous êtes déjà parti ailleurs et vous n’avez pas envie de vous encombrer de ce « poids ».
Quand vous commencez à rouler en Ferrari, vous n’avez plus vraiment envie de reprendre la Clio que vous aviez avant !
Je me rappelle moi aussi très bien que lorsque j’ai commencé mon blog, j’avais toujours ma boîte de prestation informatique et quand j’allais chez les clients, je me disais que je perdais mon temps car c’était du temps que j’aurais pu investir dans mon nouveau business qui cartonnait déjà.
Mais en même temps, il est nécessaire d’y aller doucement et de ne pas brûler ses bateaux d’un coup !
La solution : apprendre de ses expériences passées et bâtir sur cette base
Ce n’est pas forcément évident de faire ce choix. La meilleure façon, pour Romain, de tirer un trait sur des aventures passées, a consisté à extraire ce qu’il avait appris, et notamment sur Le Décodeur du non-verbal, il a extrait :
- Son réseau (il avait développé un réseau d’entrepreneurs qui lui a servi ensuite) ;
- Une reconnaissance sur certaines thématiques (comme l’automatisation et autre).
Pour lui, l’entrepreneuriat, c’est un peu des histoires sur lesquelles vous capitalisez si vous arrivez à extraire ce que vous pouvez en apprendre. La fondation du business d’avant peut servir de propulsion à celui d’après, pour aller plus vite. C’est comme un mécanisme avec des taquets : impossible de revenir en arrière.
« Soit je gagne soit j’apprends », disait Nelson Mandela.
Eh bien, c’est la même chose dans l’entrepreneuriat.
Commencez par faire ce dont vous avez envie. Et puis si cela ne fonctionne pas, ce n’est pas grave. Vous aurez appris et vous pourrez en tirer une leçon pour la prochaine expérience.
Et donc ? Quel est ce nouveau business qui a changé sa vie ?
Début 2016, Romain commence donc sa nouvelle aventure : Mastermind 67. Quelle est sa promesse ? Aider les gens à structurer leur activité ? Pas seulement. Ce qu’il a d’abord voulu mettre en avant, c’est avant tout la valeur qu’il avait oublié de nourrir à l’époque du Décodeur du non-verbal, à savoir l’idée de communauté.
Avec son expérience du Décodeur du non-verbal, Romain a pu constater que c’est un besoin qui demeure fort, malgré — ou à cause de — toute la technologie que nous pouvons avoir. Celle-ci doit être nourrie par du physique, par des moments passés ensemble. Donc la démarche a été relativement simple.
Un groupe Facebook pour commencer
Il a commencé par ouvrir un groupe Facebook où il a invité ses 40 meilleurs amis entrepreneurs avec qui il avait pu interagir. Et il leur a dit : « Écoutez, je voudrais partager ce que j’ai appris pendant mon expérience du Décodeur du non-verbal et si cela vous dit, nous échangerons autour de nos pratiques respectives ».
Ce groupe a été l’étincelle qui a lancé toute la suite.
Pour créer ce côté physique, Romain a organisé des dîners avec les personnes du groupe. Au départ cela s’est fait de façon bénévole, puis un business a pris à partir de là.
La demande en coaching individuel
Romain a d’abord eu des demandes de coaching en one to one. Cela peut surprendre, car le coaching, à priori, peut être vu comme l’inverse du blogging, puisque vous échangez votre temps contre de l’argent (alors que dans le blogging vous essayez de créer des revenus qui ne soient pas directement liés au temps directement investi).
Cela dit, le coaching a des avantages. Pourquoi ?
- Car c’est un pied à l’étrier.
- En outre, facturer du B-to-B (business to business) rapporte bien davantage que du B-to-C (business to client). Pour donner un ordre de grandeur, il facturait un coaching mensuel d’environ 4 heures (répartis en plusieurs sessions) 2 000 €, au cours duquel il aidait son client à automatiser et à optimiser leurs business en ligne.
- Décoder les tendances et généraliser.
Explorons ce troisième avantage du coaching.
En fait, le coaching n’est peut-être pas viable à long terme, mais il permet de commencer à remarquer des patterns (des formes récurrentes) chez toutes les personnes avec qui il faisait du coaching.
Autrement dit, le coaching a été pour Romain l’occasion d’un apprentissage où il a remarqué que les mêmes problématiques se retrouveraient, quelles que soient les niches des entrepreneurs. Au bout d’un moment, il avait l’impression d’avoir « décodé la matrice » et de pouvoir aider les gens de façon plus approfondie.
Il voyait les tendances générales se dégager et il pouvait proposer des solutions qui résolvent ce problème.
Ce qu’il racontait à un coaché le matin, il pouvait le raconter à l’autre l’après-midi. In fine, cela lui a donné les bases d’une nouvelle formation. Et même plus : c’est là qu’il s’est dit que ces personnes devraient échanger entre elles.
L’idée de connexion et de communauté commence véritablement à émerger et à prendre de l’ampleur à ce moment-là.
La création du Mastermind 67
L’idée du Mastermind est de mettre des personnes intelligentes ensemble et les rendre plus intelligentes. L’idée n’est pas d’être le plus intelligent d’une pièce, mais de faire avancer tout le monde vers une meilleure intelligence collective.
L’aventure commence fin 2016, début 2017. En fait, il s’agit d’une évolution à partir de ses coachings. Au bout d’un moment, il annonce à ses clients :
« Je vais terminer cet accompagnement individualisé en juillet, je me lance dans un Mastermind. Voici la promesse, voici le type de personnes qu’il y aura dedans. Est-ce que vous voulez embarquer ou non ? ».
Les « 3 C » du nouveau business qui a changé sa vie : contenu, coaching et communauté
Aujourd’hui, Romain Collignon gère 3 programmes d’accompagnement qui sont basés sur ce qu’il nomme les 3 C :
- Contenu sous forme de formation en ligne (classique, de l’avancement de l’entreprise, structuration, etc., qui reste le même peu importe le type de business ; tourné en asynchrone) ;
- Coaching (remettre des gens en action par rapport au contenu) ;
- Communauté (effet de levier en mettant les personnes ensemble qui ont les mêmes problématiques).
Vous voulez participer au Mastermind de Romain ? Sachez qu’il faut tout de même atteindre un chiffre d’affaires de 100 000 € par an pour pouvoir y entrer. Et, au fait, que signifient les chiffres 67 ? Eh bien, c’est justement pour vous faire passer de 6 chiffres (100 000) à 7 (1 000 000) !
Vous voulez d’abord lancer un premier business en ligne ? Continuez à découvrir la voie des Rebelles Intelligents ;).